Alors que beaucoup croyaient l’Afrique immunisée face au covid-19, ces derniers temps, sur le continent on voit rapidement la pandémie gagner du terrain. En RDC, le bilan passe à 65 cas et le pays enregistre déjà 6 décès, soit une létalité de 9.23%, la plus élevée actuellement en Afrique !
Dans un de ses tweets, la Lucha ne cache pas son appréhension : « La RDC présente à ce jour le taux de létalité du covid-19 le plus élevé en Afrique, ceci en dit beaucoup sur notre faillite politique et sanitaire. » La Libre Afrique quant à elle titre : « Il faut craindre au moins 75.000 morts à Kinshasa. »
Des mesures drastiques s’imposent
En RDC, Kinshasa est jusque-là l’épicentre de la maladie. Les mesures draconiennes annoncées par le gouverneur de la province, et annulées par la suite, en ont fait réagir plus d’un. Actualite.cd rapporte l’appel du député Khiller Mubambe pour qui il faut passer à un salutaire confinement de la ville de Kinshasa : « C’est mieux qu’on puisse quand-même procéder au confinement de la ville, c’est très indispensable parce que nous risquons d’être exposés et mourir en cascade. »
Pour sa part, Le Potentiel souligne l’importance d’associer le confinement à des mesures socio-économiques, comme l’a dit dans une interview le député Paul Muhindo. Ce dernier rappelle la nécessité pour le gouvernement de retourner à son rôle fondamental : « Etre le pourvoyeur du bien-être social de la population. »
Si en effet, passer au confinement total semble le moyen le plus efficace pour limiter la propagation du virus, c’est au risque de laisser la population mourir de faim, estime Le Potentiel.
Mourir de faim ou du coronavirus ?
Sceptique quant à la possibilité d’un confinement total en Afrique, France Info écrit : « Dans un continent privé d’aides sociales, à l’économie largement informelle, rester chez soi c’est souvent mourir de faim. » Et ce média de conclure alors : « Le confinement total est une mesure irréaliste dans de nombreux pays africains. »
L’état d’urgence décrété par le président de la République Félix Tshisekedi reste d’application au Congo. Des agents de l’ordre ont été sollicités pour que la décision soit respectée et la population, devant le fait accompli, se doit douloureusement de choisir entre mourir de faim ou du coronavirus… Peut-on lire encore sur Le Potentiel.