Récemment nommé ministre des Transports en RDC, Jean-Pierre Bemba doit faire face à plusieurs défis dans ce secteur crucial. D’après certaines indiscrétions, plusieurs mesures sont attendues dans les prochains jours. Mais en attendant, voici un aperçu des problèmes et des priorités qui attendent l’ancien vice-président de la RDC.
De prime abord, le secteur des transports en RDC est lui-même confronté à de nombreux problèmes. Conditions précaires dans les transports en commun, tracasseries routières… La nomination de Jean-Pierre Bemba suscite des attentes quant à l’amélioration de ce secteur vital pour la vie des Congolais. Mettre les passagers dans de bonnes conditions, réduire la corruption et garantir des tarifs stables, seront des enjeux essentiels.
Des sièges inconfortables
Ceux qui prennent le transport en commun se plaignent régulièrement des sièges très inconfortables dans les bus et minibus. A Kinshasa par exemple, on retrouve encore des sièges en bois serrés les uns contre les autres. Un freinage brusque suffit pour que les passagers se télescopent et se blessent aux genoux. Et les clients les plus élancés ne savent même pas comment s’assoir. Ce qui rend inconfortables les déplacements des Kinois.
Pire, depuis un temps, les conducteurs mettent trois passagers au siège de devant. Si bien que les clients gênent la marge de manœuvre du conducteur de bus, faute d’espace. Insouciants, les policiers de roulage laissent faire, malgré le risque que cela comporte.
Prix du transport jamais fixe
A Kinshasa, le prix du transport en commun est fixé selon les humeurs des chauffeurs. C’est devenu un monde de l’arbitraire. En effet, chaque conducteur a son prix. Ce qui crée de l’incertitude et met à mal la sérénité des citoyens. Pour se déplacer dans la capitale congolaise, il faut avoir un porte-monnaie bien fourni, sans quoi vous risquez de « prendre la ligne 11 » (effectuer le trajet à pied). Du coup, il est pratiquement difficile pour le citoyen lambda de budgétiser ses dépenses pour le transport en commun. Même l’autorité urbaine qui est censée fixer et veiller au respect des prix, ne contrôle plus rien.
Et les tracasseries routières !
Les contrôles routiers excessifs, les pots-de-vin et les retards causés par les tracasseries routières entravent la fluidité du transport. Pour y échapper, les conducteurs ont trouvé ce qui semble une solution pour eux, mais un problème pour les passagers. En effet, ils divisent désormais le bus en deux compartiments qu’ils appellent communément « chambre-salon ». L’objectif est d’empêcher les services de contrôle routier d’accéder au siège du conducteur. Il faut reconnaitre que leur stratégie marche bien, mais au détriment des passagers qui ne savent plus voir la route. Jean-Pierre Bemba devra s’attaquer à ce problème pour mettre les passagers dans de bonnes conditions.
Un autre défi souvent ignoré, c’est le secteur du transport aérien en RDC qui nécessite également une attention particulière. Les conditions de voyage ne sont pas descentes, en particulier sur les vols domestiques. Le ministre devra collaborer avec les acteurs du domaine pour renforcer la sécurité et l’efficacité des vols.
En somme, Jean-Pierre Bemba Gombo devra conjuguer son expérience, son leadership et sa détermination pour répondre aux attentes des citoyens en améliorant le secteur du transport en RDC.