Le français reste notre langue officielle. Même si près de 60 ans après l’indépendance, il reste très impopulaire auprès de nombreux Congolais. Ces derniers le considèrent à tort, je pense, comme une langue étrangère.
Au final, n’a de valeur pour certains Congolais, que la chose qui vient de l’étranger. Le blogueur Sosthène Djuma l’a tristement fait remarquer dans un de ses billets. Il est rejoint par Frederic Famba qui souligne fièrement la diversité : « J’ai appris une langue étrangère, mais je ne l’ai pas laissée m’arracher celle qui me lie à mes origines et à mes ancêtres. »
Quoi de plus anti patriotique que de déclarer étrangère la seule langue officielle du pays reconnue par la Constitution.
Le français fait partie de la culture congolaise
Ce n’est pas sous contrainte ou sous pression extérieure quelconque que le français a été déclaré langue officielle du Congo par les pères de l’indépendance. Depuis la Constitution de 2006, il n’a plus été une langue étrangère, cette langue qui fût autrefois celle des colons.
Le français a été adopté aussi avant par des éminences comme Zamenga ou Clémentine Nzuji, et s’est même enrichi depuis des mots et expressions typiquement congolais comme « abacost » ou « avoir un deuxième bureau » pour dire une seconde épouse…
Si la langue est un des traits distinctifs de la culture, le français, seule langue neutre parmi plus de 200 existantes au pays, et parlée par les Congolais de toutes tribus, au même titre que le swahili venu de Tanzanie, le français donc fait partie de notre culture. Même chose pour le pagne venu d’Europe. Le français est le ciment de l’unité et même de l’identité nationale congolaise, un héritage colonial certes, mais nos frontières le sont tout autant et cela ne nous empêche pas de condamner avec énergie la balkanisation !
Les aveux d’un système éducatif malade
Si le taux d’alphabétisation continue de grandir au Congo, le constat est patent, c’est au détriment de la qualité ! La Libre Afrique rapporte qu’à des tests standardisés en français, le score moyen des élèves congolais de 4e année est inférieur à celui des élèves français de 2e année.
Certains tentent d’expliquer cette différence par l’argument contreproductif des langues maternelles. Mais n’est-ce pas le travail de l’école de façonner l’esprit des élèves, d’autant qu’en bas âge, la plasticité cérébrale le permet ?
Je m’inscris en faux contre ces discours afrocentristes ! Des mesures plus strictes en français, dans nos écoles doivent être prises, en encourageant notamment la culture du livre, car c’est inconcevable, qu’un universitaire congolais ne sache pas s’exprimer correctement en français !
Merci
Merci à vous