Beaucoup ont désiré diriger la RDC, mais jusqu’à présent, seules quatre personnes en ont eu la chance. On peut même dire quatre mauvaises personnes, à en juger par ce qu’elles nous ont légué comme pays. Aujourd’hui encore, plusieurs compatriotes veulent briguer la magistrature suprême. Nous vous faisons découvrir cinq candidats qui, au vu de leur influence politique, sont considérés comme des poids lourds.
De prime abord, les candidats, quels qu’ils soient, doivent savoir que diriger un pays-continent comme la RDC c’est une lourde charge à porter. Mieux vaut ne pas oser. Le meilleur président que nous attendons, c’est celui qui nous assurera véritablement – j’insiste – véritablement, la démocratie, les emplois, la justice, la sécurité, la couverture santé, les infrastructures, les droits de l’Homme, la liberté… La nation a besoin d’un président différent, capable d’élever ce pays à la hauteur de la grandeur de ses richesses, de son peuple et de sa superficie. Découvrez ici les cinq gros candidats déclarés ou supposés.
Vital Kamerhe
Candidat malheureux à la présidentielle de 2011, Vital Kamerhe veut tenter sa chance une seconde fois. En 2011, il n’avait récolté que 7% de suffrages exprimés et avait terminé troisième derrière feu Étienne Tshisekedi. Sa candidature à la présidentielle du 23 décembre 2018 a toutes les chances d’être retenue par la Céni car Kamerhe n’a pas de problème connu avec la justice et sa nationalité congolaise n’est pas remise en question.
Pourtant, dans une vidéo lors de sa conférence à Montréal en 2011, il dénonçait lui-même le fait qu’il a été hué par des Congolais du Canada qui criaient : « Kamerhe Rwandais, Kamerhe égal Kabila. » Rappelons que Vital Kamerhe est un ancien ministre et ancien président de l’Assemblée nationale.
Moïse Katumbi
Voici un homme dont la popularité a été prouvée par plusieurs sondages crédibles. Moïse Katumbi est l’un des premiers à s’être déclaré candidat à la présidentielle dès 2016. Il est également le premier à avoir promis 3,5 millions d’emplois aux Congolais et 100 milliards de dollars pour redresser le pays, s’il est élu. Il en est capable. Problème, l’ancien gouverneur du Katanga a un conflit ouvert avec la justice congolaise et la majorité présidentielle. À moins de trois jours de la clôture du dépôt des candidatures, le gouvernement l’empêche de rentrer au pays.
Plusieurs dossiers accablants attendent le retour de Katumbi en RDC : spoliation immobilière, recrutement de mercenaires, tentative de création d’un mouvement armé pour renverser les institutions… Bref, tout est mis en place pour empêcher le dépôt de sa candidature. Plus grave, on lui attribue une nationalité italienne, ce qui disqualifierait sa candidature. Mais l’Italie ne lui reconnaît pas une telle nationalité.
Jean-Pierre Bemba
C’est l’invité surprise de ce processus électoral. Personne ne l’attendait à ces élections de 2018. Un homme condamné à 18 ans de prison à La Haye et qui n’en a purgé que 10. D’aucuns le croyaient même politiquement mort et enterré ! Mais il a été blanchi par la CPI. Sitôt libéré, Jean-Pierre Bemba a été investi candidat président de la République par son parti, le MLC. Il connaît bien le terrain pour avoir été vice-président du pays et candidat malheureux au second tour de la présidentielle de 2006. Son retour sur la scène politique a chamboulé les prédictions et fait de lui un prétendant sérieux au Palais de la nation.
Seulement voilà, il n’en a pas encore fini avec la CPI, car le dossier de subornation de témoins lui colle encore à la peau. Un verdict défavorable pourrait le renvoyer en prison. Déjà la majorité présidentielle le déclare inéligible.
On n’oublie pas non plus qu’en 2007, l’armée de Kabila et les soldats fidèles à Bemba s’étaient affrontés en pleine ville de Kinshasa faisant près de 600 morts. Un dossier que le procureur général de la République ou le ministre de la Justice Thambwe Mwamba pourrait bien ressusciter contre le « chairman ».
Félix Tshisekedi
C’est le fils qui a remplacé son père au poste de président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Félix Tshisekedi n’a jusqu’à présent aucun ennui judiciaire connu pouvant empêcher son éligibilité. Sa congolité est incontestée. Seulement, il est loin de jouir de la même popularité qu’avait son père. En plus, de tous les candidats sur cette liste, il est le seul à n’avoir jamais dirigé même une commune en RDC.
La non participation à la gestion du pays peut être un avantage pour lui, dans ce sens qu’il a peut-être les mains propres. Mais cela peut également être un désavantage si l’on considère que c’est un candidat sans aucune expérience de gestion de la chose publique. Félix pourrait faire un bon score à la présidentielle si Katumbi et Bemba sont empêchés de se représenter. Mais il dirige aujourd’hui un parti divisé en plusieurs courants dont certains lui sont hostiles.
Joseph Kabila
L’actuel président sera-t-il candidat comme beaucoup le souhaitent dans sa famille politique ? Tout est possible. En attendant qu’il se prononce lui-même, Joseph Kabila peut à priori être considéré comme le candidat naturel ou supposé de sa majorité. Son bilan de 17 ans de règne est à ses propres yeux plus que « positif ». Beaucoup disent de lui que c’est le candidat de la Céni. Il a l’armée, la police et la justice pour s’imposer.
Kabila est l’homme qui a réussi à réunifier le pays pendant ses deux mandats, avant de le diviser… en 26 provinces. « Sa passion pour le Congo » lui donne le droit de continuer à rester à la tête du pays, même au-delà des deux mandats.
Vous pouvez lire aussi : Seth Kikuni : un jeune sans carrière politique peut-il devenir président ?
Biensure que nous avons besoin d’un président patriote et fort dans notre pays.Avant,on disait aussi que le president présent l’est aussi.alors
Très bon article, merci beaucoup
Que le bon Dieu fasse sa volonté mais on ne doit pas offusqué une personne et lui privé de son droit que tous se représente et là nous allons les departager