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Hausse du prix du carburant à Mbujimayi, la population se met à la marche

La hausse du prix du carburant au Kasaï-Oriental a donné lieu à la flambée des prix de tous les biens et services à Mbujimayi, au grand dam de la population. Les transports en commun par exemple ne sont plus accessibles à toutes les bourses. Aujourd’hui, un litre d’essence est vendu entre 5500 et 6000 francs congolais, alors qu’il y a quelques semaines il se négociait entre 3000 et 3500 FC.

Désormais, il faut avoir des poches et des portemonnaies bien pleins pour prendre les transports en commun à Mbujimayi. La course pour laquelle on payait autrefois 500 FC se paie aujourd’hui 1000, 1200 voire 1500 FC pour les motos-taxis et 500 à 800 FC pour les taxis-bus. La coupure de 500 FC a ainsi perdu sa valeur depuis cette hausse de prix du carburant. Les Mbujimayens ne savent plus à quel saint se vouer. Cette flambée des prix alimente toutes les conversations.

« Il y a deux semaines, je payais 1600 FC par jour en aller et retour pour joindre l’Université de Mbujimayi. Aujourd’hui je dépense jusqu’à 3000 FC pour la même course », se plaint un étudiant en économie. Et de poursuivre : « Désormais avec mes camarades, nous faisons la route à pied faute de moyens, mais c’est fatigant. »

Faire quasiment toutes les courses à pied, c’est la solution pour laquelle semblent avoir opté la plupart des Mbujimayens lambda. Pas étonnant qu’on voie beaucoup de piétons ces derniers jours dans la ville. Car en dehors du transport en commun, la vie coûte déjà très cher ; les prix des denrées alimentaires de première nécessité ont aussi explosé. Conséquence : entre manger ou monter dans un taxi, le choix est clair. « D’abord le ventre, le transport après ! », s’exclame un fonctionnaire de l’Etat.

Les motos-taxis se plaignent

Malgré le fait qu’ils ont augmenté les prix des transports en commun, les conducteurs de motos-taxis disent être dans l’impossibilité de totaliser le versement journalier. C’est parce que les clients n’acceptent pas le nouveau tarif. Beaucoup de motos-taxis passent parfois des journées entières sans clients.

« D’habitude, entre 12-13 heures, j’ai déjà réalisé de quoi verser à mon patron pour la journée. Je lui verse 12 000 FC par jour, l’équivalant de 8$. Mais actuellement, il m’arrive de ne compter que 7000 FC jusqu’à 19 heures. Dans ces conditions, que dois-je verser à mon patron et combien dois-je amener à mon épouse ? C’est dur ! », témoigne ce chauffeur.

Il est tout de même surprenant de constater que cette hausse de prix du transport en commun n’arrange ni les transporteurs, ni la population. Certains ont décidé de garder leurs motos-taxis à la maison dans l’espoir que la situation se normalise un jour. Tous les regards sont tournés vers le gouvernement pour mettre fin à cette crise.

 


A relire sur Habari RDC : Les vendeurs de carburant condamnés au chômage à Mbujimayi

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