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Statut d’ancien président, Joseph Kabila cherche-t-il à se protéger ?

Peut-être un signe que Kabila va partir et que l’alternance est possible à l’issue des élections de décembre. Le Parlement congolais se réunit en session extraordinaire pour voter la loi sur le statut d’ancien président de la République. Pourra-t-on appeler Kabila ancien président après décembre 2018 ?

C’est Radio Okapi qui l’annonce : « La loi sur le statut des anciens présidents examinée au Sénat. » Le média onusien explique, citant une commission parlementaire, que la présidence de la République « réclame que les avantages accordés aux anciens présidents soient aussi étendus aux anciens chefs des institutions du pays ». Et de noter la résistance de l’initiateur de la loi, le sénateur Modeste Mutinga qui dénonce un vice de procédure. Pour lui, « ce n’est pas dans les prérogatives de la présidence de la République d’émettre des avis sur une proposition de loi qui statue justement sur la légitimité du travail accompli par un ancien chef de l’Etat ».

« Minaku annonce une session extraordinaire pour débattre de la loi sur le statut d’anciens chefs d’État », indique Actualité. Le site explique que le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, laisse entendre que le Parlement examinera d’autres matières. Parmi elles, la « désignation d’un nouveau membre à la Cour constitutionnelle ». Par ailleurs, le président Kabila « pourrait également faire un discours sur l’État de la nation ».

Joseph Kabila répondra-t-il aux demandes du CLC ?

« Kabila va parler devant le Congrès », titre La Prospérité. Le média relève les enjeux de la session extraordinaire où prendra la parole le président Kabila, interdit de se représenter à la présidentielle prochaine. Ce sera, explique le journal kinois, « à l’aube de la convocation du corps électoral et après la réunion de Luanda » où les voisins du Congo pourraient, espère-t-on à Kinshasa, demander à Joseph Kabila de quitter le pouvoir. Et La Prospérité de poursuivre : « Autant dire qu’avant l’entame de la phase du dépôt de candidatures pour la présidentielle, avec cette affaire de troisième mandat, de grandes déclarations sont attendues dans l’oral du premier des Congolais. »

Le temps choisi pour ce discours du président Kabila à la nation est aussi celui demandé par le Comité des laïcs catholiques, CLC. « Le CLC donne un ultimatum à Joseph Kabila », titre Médiacongo. Un appel lancé jeudi 14 juin et qui se montre pressant. « Au-delà du 30 juin, le peuple congolais, toujours vigilant et mobilisé, sera dans l’obligation de se prendre durablement et courageusement en charge sur toute l’étendue du territoire », annonce le CLC.

« Le Congo n’a plus besoin d’homme fort »

« Un appel pour l’heure de vérité en RDC » qui a sonné, commente pour sa part, La Tempête des tropiques. Un appel, explique ce journal, adressé en même temps au président Kabila, à la Commission électorale et au gouvernement congolais. « A défaut pour ces institutions de faciliter la tenue des élections à la date convenue, le CLC  compte bien s’assumer à travers une déclaration  de mobilisation, de vigilance et de prise en charge », écrit La Tempête.

Pour sa part,  le sénateur Jean Mbaya, à la tête d’une nouvelle plate-forme de l’opposition dénommée ACC, lance au pouvoir du président Kabila : « Le Congo n’a plus besoin d’homme fort mais plutôt des institutions fortes », rapporte le site Actualité. Mais l’assurance vient peut-être de Montréal au Canada, où le Premier ministre Bruno Tshibala participait, cette semaine, à un forum économique. « Bruno Tshibala annonce que les élections auront lieu ‘’sans le président Kabila’’ », titre Cas-Info.

 


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Les commentaires récents (2)

  1. Pourquoi JKK partira? parce que avant les élections présidentielle de 2006 et 2011 Mr Joseph Kabila s’est présenté comme candidat indépendant, mais en 2018 il se présente comme le président du PPRD je ne trouve pas mal pour lui de se présenté à l’élection présidentielle de novembre 2018 comme candidat à son parti politique le PPRD.