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La militarisation du processus électoral décrédibilise les élections

Le mariage contre nature entre la Céni et les Forces armées de la RDC m’inquiète énormément. Alors qu’elle est censée être indépendante, la Commission électorale nationale a accepté d’utiliser les matériels de l’armée pour le déploiement des kits électoraux. Avions de guerre, camions, hélicoptères… Ce qui veut dire que l’armée est désormais impliquée dans l’organisation des élections.

Maintenant nous avons la certitude que c’est la Céni elle-même qui est à l’origine des problèmes que rencontre le processus électoral en RDC. Elle les crée sciemment. Elle a créé la machine à voter, les 10 millions d’électeurs sans empreintes digitales, l’exclusion des candidats gênants… Et aujourd’hui, elle fait appel aux matériels des hommes en treillis ! Pourquoi avoir refusé l’assistance logistique proposée par la Monusco ? Quel intérêt à impliquer l’armée congolaise dans les élections si ce n’est de préparer un atterrissage en force, mieux un putsch électoral le 23 décembre ?

Ces engins militaires ne pourront être utilisés que par des militaires eux-mêmes sur des sites de vote. Or nous connaissons le comportement de nos militaires vis-à-vis de la population. Ils vivent avec nous comme chien et chat. Ce qui me pousse à craindre des intimidations qui pourraient empêcher la population de voter. Bien sûr, l’armée est apolitique, me direz-vous, mais elle est commandée par des politiques (ministre de la Défense, le chef de l’Etat) qui sont d’ailleurs eux-mêmes dans la course aux élections à travers Shadary. Ne peut-on pas dire que c’est à dessein que la Céni a choisi d’utiliser les matériels de l’armée pour qu’au moindre incident avec des jeunes, les militaires prennent en otage les centres de vote ?

Au nom de la souveraineté, on sacrifie les élections 

Aujourd’hui, nous voyons même des généraux comme membres de l’équipe de campagne de Ramazani Shadary, dauphin du président sortant. C’est le cas de l’ex-chef d’Etat major général des FARDC, le général Didier Etumba Longila. De son côté, le général de la police nationale congolaise, Jean de Dieu Oleko a adhéré au FCC, la plateforme électorale de Joseph Kabila. Et avec ça, qui peut soutenir que l’armée est apolitique ?

Le gouvernement congolais doit cesser de sacrifier le processus électoral au nom d’une souveraineté nationale mal placée. Refuser l’aide de la Monusco ou celle de la communauté internationale risque de rendre chaotiques ces élections de 2018, car on sait que le gouvernement à lui seul n’a pas les moyens suffisants pour les organiser. Jusqu’à présent la Céni connaît des difficultés financières énormes. Elle a encore des arriérés de salaires de l’époque de l’enrôlement des électeurs pour son personnel temporaire. Ce même personnel non payé, auquel elle a fait encore appel pour travailler aux prochaines élections.

Bref, le rôle de l’armée est de sécuriser le territorial national, et non de se mêler des élections. Les FARDC ont déjà tant à faire avec les groupes armés et les milices qui sillonnent notre pays.

 


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Les commentaires récents (1)

  1. vous savez la Ceni est apolitique , l’armée est apolitique et toutes ces deux institutions ne sont pas des personnes physiques mais elles rassemblent des personnes physiques pour son fonctionnement et ces sont ces personnes physiques qui peuvent détruire et eux mêmes aussi peuvent arranger les fonctionnements de ces institutions mais nous citoyens Congolais nous ne contrôlons personne mais nous faisons les suivis de tout ce qui se passe dans notre pays c’est pourquoi comme la voie que vous avez choisis est d’associé l’armée et la CENI n’est pas mal mais agissez pour l’intérêt de la nation et de sa population et non pour votre propre intérêt car si vous trahissez votre voie nous population nous allons accepter de mourir et de tout détruire pour rétablir la paix et l’ordre dans notre pays bref nous voulons les élections paisibles et transparentes car le Congo c’est notre Pays nous n’avons pas besoin de le détruire mais nous voulons juire son bonheur pour le bien être de tous et des générations futures toutes