article comment count is: 0

[RDC vote] : Où est passée l’opposition à Lubumbashi ?

A quelques jours de sa fin, la campagne électorale s’anime un peu plus. Pourtant à Lubumbashi, l’opposition peine à avoir de la visibilité. Où est-elle donc passée ?

Sur l’ensemble de candidats à la présidentielle, seuls Shadary, Fayulu et Tshisekedi sont réellement connus à Lubumbashi. Ils y sont passés en campagne électorale. Mais sur le terrain, les gens restent dans la confusion, même si beaucoup semblent attirés par les discours de l’opposition.

Des tas d’affiches de toutes tailles, un peu trop par endroit, ne présentent que le candidat du FCC, Shadary. Malgré tout, je constate que sa popularité ne s’accroit pas. Absence également des candidats députés : ils sont presque invisibles à Lubumbashi, en dehors de quelques affiches placardées ici et là sur les murs de la ville.

Stratégie ou insuffisances de ressources financières ?

A première vue, rien n’explique vraiment pourquoi plusieurs candidats à la députation sont non seulement invisibles mais aussi inaudibles dans cette campagne qui touche à sa fin. On peut supposer qu’ils n’ont pas de moyens financiers pour faire campagne. Difficile ainsi pour eux de mobiliser leurs électeurs.

Mais on sait que parmi eux, il y en a qui sont membres des coalitions de Tshisekedi et Fayulu, deux candidats qui pourtant battent leur campagne visiblement avec une certaine facilité sur le plan logistique. Ils ont des avions pour leurs déplacements. Pourquoi ne pas donner aussi des moyens aux candidats députés de leurs plateformes électorales ?

Le pouvoir plus visible

Dans une ville de Lubumbashi visiblement plus réceptive aux messages de l’opposition, les personnes déçues par le régime de Kabila sont nombreuses. Surtout après les déboires judiciaires de Moise Katumbi, ancien gouverneur du Katanga encore populaire dans la région. L’opposition aurait pu se servir de cette situation pour davantage mobiliser.

« Nous sommes chez nous, personne n’a le droit de nous défier ici. Il y a peut-être quelques photos de la majorité mais vous verrez que c’est insignifiant », se veut rassurant Aubin Kabey, habitant de la commune de Kenya à Lubumbashi et décidé à voter pour l’opposition.

Mais j’ai l’impression que l’opposition elle-même se fait doubler une fois de plus par le pouvoir qui lui, a aligné plusieurs candidats dans une ville qui ne compte que 15 sièges à la future Assemblée nationale et presqu’autant à l’Assemblée provinciale.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion