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Lubumbashi: ces pasteurs et guérisseurs qui violent le droit à l’intimité

Des pasteurs et des guérisseurs en quête de célébrité violent le droit à l’intimité de la personne, à Lubumbashi. Ils ont recours à la télévision pour diffuser leurs « exploits », se servant de leurs fidèles comme clients. Ils ne se préoccupent pas du secret médical ou de la dignité humaine, pourtant protégée par l’article 31 de la Constitution de la RDC.

Dans les démonstrations de la puissance « guérissante » exercée par ces pasteurs ou ces guérisseurs traditionnels, il n’est pas rare de voir les personnes guéries témoigner, à visages découverts, d’en avoir fini avec leurs maux, même dans le cas de maladies et histoires gênantes.

Fabrice est sur le point de s’engager dans un mariage, lorsqu’il voit annuler toute possibilité d’union avec sa fiancée. Ayant connu par le passé des troubles psychiques, à quelques jours de son mariage, il a été conduit auprès d’un homme de Dieu pour une guérison de sa maladie qui ressemble à l’épilepsie. Tout va très bien se passer. Seulement voilà, la séance de délivrance est diffusée sur les antennes d’une télévision de Lubumbashi. Jusqu’à révéler l’identité du patient délivré. C’est ainsi que la belle-famille est amenée à s’opposer à l’alliance de leur fille d’avec ce jeune homme.

Les guérisseurs font leur publicité

Lubumbashi vit pourtant une sorte de guerre médiatique des églises, surtout les églises dites de réveil. Les guérisseurs traditionnels, les voyants et féticheurs aussi, ne cessent de rivaliser sur les antennes. Le mode le plus frappant est sans doute celui qui consiste à faire parler des personnes supposées délivrées ou guéries.

Je pense que bénéficier d’une supposée guérison ne devrait pas être sujet à témoignage devant les caméras. Puisqu’il s’agit de la santé, la protection de l’intimité est une exigence fondamentale. Il y a aussi la réputation des personnes à préserver. Chaque être humain a le droit à la discrétion de sa vie privée.

Les pouvoirs publics devraient se pencher sur ce genre de publicité mettant en scène des personnes qui se sont confiées, de bonne foi, à ceux qui prétendent résoudre leurs problèmes. À l’église ou dans un cabinet de guérisseur, personne ne souhaite voir les informations qu’il donne au sujet de sa maladie être divulguées.

 


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Les commentaires récents (1)

  1. même si les témoignages ne passaient pas devant les cameras, les bénéficiaires en témoigneraient ou même ceux qui les ont vu souffrir ou guérir. la bible nous fait voir autant des guérisons publiques: la femme qui perdait le sang pendant 12 ans, l’enfant épileptique, l’homme à la main sèche, les paralytiques, les aveugles et sourds-muets etc… Ceux qui avaient vu l’aveugle-né avant sa guérison-miracle voulaient toujours connaitre celui qui l’avait guéri ,quoiqu’au moment de la guérison il n’y avait pas des caméras ou la presse. action parlera elle-même. pourquoi alors avoir honte d’un bienfait?