Etre populaire fait partie des rêves les plus obsédants des hommes politiques et des leaders d’opinion. Il semble que l’internet et les réseaux sociaux soient devenus un bon moyen pour se construire une popularité rapidement. Tout le monde fait la course aux followers sur Facebook ou sur Twitter. Plus on a de followers, plus on se définit comme populaire. Mais une chose est évidente: la popularité sur les réseaux sociaux en RDC n’est pas nécessairement une vraie popularité sur le terrain. L’internet peut facilement se tromper, ne vous y fiez pas trop !
Beaucoup considèrent actuellement les réseaux sociaux comme unité de mesure de la popularité. La popularité sur les réseaux sociaux préoccupe à tel point que certains veulent l’obtenir à n’importe quel prix, ils vont jusqu’à acheter des followers ! Cela rappelle le scandale de la présidente de la Jeunesse panafricaine Francine Muyumba qui a été accusée par certains médias de « se faire de faux comptes abonnés sur Twitter ». C’est une erreur d’évaluer sa popularité uniquement sur les réseaux sociaux.
Il est irréaliste d’affirmer être populaire dans un pays comme la RDC et d’aspirer à de hautes fonctions politiques simplement sur base du nombre de ses followers sur Facebook, sur Twitter ou sur d’autres réseaux sociaux. Mais ce n’est pas seulement ceux qui espèrent se faire élire aux prochaines élections qui peuvent se tromper sur leur popularité, les mouvements citoyens ou la société civile aussi. La raison est simple : la grande majorité de la population n’est pas connectée à Internet. Le taux de pénétration d’Internet en RDC est de 3,8% soit 3,4 millions de personne seulement sont connectées à internet sur environ 80 millions de Congolais. Tout en reconnaissant la puissance des réseaux sociaux dans la communication, notamment pour les hommes politiques et les leaders de la société civile, je ne crois pas qu’ils devraient concentrer leur lutte autour de ce seul champ. Il est temps de cesser de se leurrer et d’affronter la réalité en face.
Etre proche des gens !
Dans les pays développés où Internet est déjà devenu un mode de vie, on peut peut-être se contenter de la popularité dont on jouit sur les réseaux sociaux. Par contre dans notre pays, ce n’est pas une bonne idée. Il ne suffit pas d’avoir un grand nombre de followers sur son Facebook, son Twitter ou son Instagram. Certaines personnes sont très populaires en ligne mais le sont beaucoup moins en réalité sur le terrain. On pourrait citer ici l’exemple du très populaire mouvement citoyen « Les Congolais debout » lancé sur internet et dont la campagne se mène en grande partie en ligne. Une bonne initiative certes avec beaucoup d’engagements, mais qui ne devrait pas se limiter à des vidéos et autres posts sur internet. Car dans la vie réelle, beaucoup de personnes ne connaissent même pas l’existence de ce mouvement.
Il faut donc être présent localement et mener les activités de sensibilisation sur le terrain. Cela permet de se rapprocher davantage des Congolais non-connectés et qui ne savent rien des réseaux sociaux afin de les impliquer dans la lutte, car ils représentent la majorité ! Entre 3,8% de Congolais connectés à Internet et 96,2% restant, faites le bon choix !