Le 7 juillet 2017, nous avons parlé de la nomination « surprise » de Joseph Olenghankoyi à la tête du Conseil national de suivi de l’Accord du 31 décembre (CNSA). Le constat était que Kinshasa était le seul à s’en réjouir.
Nos lecteurs n’ont pas eu la langue dans leurs poches. Plusieurs commentaires ont nourri le débat sur le sujet. Certains plus modérés que d’autres. Cependant, tous tournaient autour d’une même question : « les élections. »
« L’organisation des élections est le seul signe important au Congo. C’est la clé de toutes les situations qui ne vont pas au rythme normal au Congo », a déclaré Tchomba Idolwa Achille. Pour sa part, Harold Victor Mwamb renchérit en disant : « Si le président respecte l’accord de la Cenco, la crise prendra fin le même jour. »
De son côté, Patrick Adonis Dumbo, fait référence à la chanson du célèbre pasteur Moïse Mbiye, « Na tango na ye », en disant, en lingala : « Peuple asalaka na tango na ye », en français, « le peuple agit à son temps », en d’autres termes : nul ne sait quand le peuple pourrait se révolter.
À propos des élections
À première vue, on croirait que nos lecteurs sont passés à côté du sujet. Cependant, vos différentes réactions témoignent de la maturité et de la soif du peuple d’aller aux élections. Se concentrer sur la nomination ou non d’un acteur politique (Joseph Olenghankoyi ou quelqu’un d’autre) serait synonyme de gâcher le précieux laps de temps qui nous sépare de l’organisation du scrutin.
La tenue des élections, libres, démocratiques, transparentes et dans le délai fixé par l’accord, est la seule issue susceptible de dissiper la crise politique actuelle. Le peuple l’a bien compris. Il y a cinq ans, nous avions voté pour nos députés sur la base de biens matériels (t-shirt, sac de riz, pot-de-vin…) qu’ils remettaient à la population. Aux prochaines élections, la population devrait ne plus être dupe.
La solution : élire de bons dirigeants
Pendant que la nomination d’Olenghankoyi anime le débat sur notre page Facebook, les twittos followers de Habari RDC, quant à eux, sont plus préoccupés par le manque d’emplois dans le pays. « Nous avons une terre fertile et de quoi faire le tourisme aussi », explique @Cedrick. Propos appuyés par @Wembanyama qui déclare que « le secteur minier ne représente rien pour solutionner le problème de chômage en RDC ». Et @CharlesUmba, un autre follower, de conclure : « Nous avons un problème sérieux, nous Congolais. Nous attendons les emplois des sociétés, mais nous ne sommes pas capables de créer nous-mêmes des emplois… »
Problème d’emploi ou de diplômes, manque d’initiatives entrepreneuriales, diversification de l’économie… Tous ces problèmes devraient trouver leurs solutions si nous améliorons notre façon d’élire ceux qui nous représentent. L’occasion nous en sera « peut-être » donnée cette année, si Olenghankoyi décide de faire son travail de suivi de l’accord.