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Bientôt un centre des jeunes de la région des Grands Lacs à Goma

La construction d’un centre des jeunes de la région des Grands Lacs a commencé dans la ville de Goma. Sa vocation est d’encadrer cette jeunesse pour favoriser la paix, l’épanouissement de leurs talents, les échanges éducatifs et culturels, etc. Le projet est ambitieux et coûte des millions. Habari RDC a rencontré Guy Kibira Ndoole le président de la jeunesse du Nord-Kivu qui supervise les travaux.

Habari RDC : Qui vous a donné les parcelles où ce centre sera construit et à quoi servira-t-il ?

Guy Kibira Ndoole : Les parcelles nous ont été données par les autorités congolaises, notamment les autorités de la province du Nord-Kivu. Elles comprennent que dans la sous-région, cette jeunesse représente la force du présent et un futur promettant. Elle a un potentiel qui ne s’exprime pas à cause du chômage, de l’exclusion, de l’intolérance et de la pauvreté. Ce centre servira de cadre de rencontre des jeunes pour exprimer leurs différents talents via des œuvres d’arts, mais aussi pour initier les jeunes à la paix et à la cohabitation pacifique ! Les autonomiser et favoriser leur épanouissement en les formant dans différents domaines comme l’entrepreneuriat, la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre, la lutte contre le VIH/Sida, etc. Il y aura aussi des programmes de préparation à la vie professionnelle.

Combien va coûter ce projet et quelle est la durée estimée des travaux ?

Le projet proprement dit est évalué à plus au moins un million de dollars américains, une somme colossale et difficile à trouver. Quand l’idée du centre nous est venue en tête, nous l’avions d’abord exposée au gouverneur du Nord-Kivu, et c’est ainsi qu’il nous a offert deux parcelles de terre. Une dans le centre-ville et une autre dans le quartier Mugunga. Celle du centre-ville servira pour les bureaux administratifs plus un laboratoire d’informatique. Quant à la parcelle de Mugunga, nous allons y ériger un centre d’initiation aux métiers, notamment la mécanique automobile, la menuiserie, la coupe et couture, la maçonnerie, et biens d’autres métiers pouvant occuper les jeunes.

Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face?

D’abord, mobiliser les moyens pour la construction reste un défi. Nous allons dans un premier temps évoluer dans des bureaux en containers transformés, une offre de la Monusco. Un autre souci, c’est que l’administration traîne à nous donner les papiers nécessaires attestant que les terrains sont nôtres. Les fraudes et les conflits fonciers sont si fréquents ici. Tant que nous n’aurons pas encore les titres de propriété attestant formellement l’appartenance de ces terrains aux jeunes, nous aurons toujours des craintes.

Ce centre créera-t-il des emplois pour les jeunes de Goma ?

Nous confirmons que ce centre va créer des emplois pour les jeunes. Rien que pendant cette installation provisoire dans les containers, nous avons donné de l’emploi à 30 jeunes dont des maçons, des plombiers, des électriciens, des charpentiers et autres. C’est déjà un pas. Mais au-delà, une fois ce centre mis en place, plusieurs jeunes seront formés et pourront soit créer leurs propres emplois, soit en trouver facilement car ces formations seront d’orientation professionnelle. Les meilleurs qui auront appris les métiers seront retenus comme des formateurs. C’est un peu cela le schéma !

 

Vous pouvez lire aussi : « La toile de la paix », l’œuvre participative de Wahem’s

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Les commentaires récents (6)

  1. Salut,
    Une bonne initiative pour qu’il faut encourage leurs evolution, c’est un pas entreprenarial qui donnera des bons plats dans le future, courage et bon succès, Guy

    De du blog: owandji.blogspot.com

  2. C’est bien ce projet mais est-ce cela réellement la préoccupation des jeunes de la sous région de grands lacs? Quand vous parlez des emplois, vous ne parlez que des jeunes de goma et non des autres autres pays. A la fin, on se rend compte que c’est une interview convenue par les interlocuteurs.

  3. salut! Est-il nécessaire d’implanter ce projet à Goma? voici qu’à Goma il ya déjà d’autres organisations qui essaient de répondre aux problèmes des jeunes. par contre d’autres ville de la région du grand lac n’en ont la moindre idée de l’encadrement des jeunes. je propose de l’implanter à Beni ville