À l’occasion du 58e anniversaire de l’indépendance de la RDC ce 30 juin 2018, revenons sur 8 citations qui ont marqué l’histoire de ce grand pays au centre de l’Afrique. Ce pays aura connu trois républiques et quatre présidents en 58 ans, jamais d’alternance pacifique au pouvoir. Certaines phrases ont valu la mort à leurs auteurs, ou alors ont été des points de discorde entre les politiques. Le Congo est aussi connu pour son amour pour la musique, certaines paroles sont ainsi au fil du temps devenues des maximes nationales.
Joseph Kasavubu
« Je proclame, au nom de la nation, la naissance de la République du Congo », avait déclaré Joseph Kasavubu, premier président de la République démocratique du Congo, le 30 juin 1960. C’était le début de l’existence de notre pays en tant qu’Etat indépendant !
Patrice Emery Lumumba
« Cette indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd’hui dans l’entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d’égal à égal, nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c’est par la lutte qu’elle a été conquise. Une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n’avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang ». Cette déclaration est l’une de celles qui scellèrent le destin de Emery Patrice Lumumba. L’homme avait délivré ce discours alors que le protocole ne l’avait pas prévu. Et quand il a prononcé ces mots, il a été très applaudi. Devenu Premier ministre, Lumumba s’est illustré par des propos très anti-colonialistes. Ce qui contribua à son assassinat le 17 janvier 1961.
Kabasele et la rumba congolaise
« Indépendance cha cha », titre de la chanson composée à l’occasion de l’accession à l’indépendance du Congo. Interprétée par le grand Kabasele. Cette chanson a été reprise plusieurs fois par d’autres pays africains pour célébrer leur indépendance. Au Congo, elle passait en direct très souvent sur la chaine nationale, Radio Congo belge qui avait le plus puissant émetteur d’Afrique à l’époque.
Général Janssens
« Avant l’indépendance égal à après l’indépendance. » Il fit cette déclaration le 5 juillet 1960, cinq jours après l’indépendance du Congo belge. C’était face aux militaires congolais gradés de Léopoldville (Kinshasa) et de Thysville (Mbanza Ngungu) assemblés dans une salle de cours du camp Léopold. Le général Janssens, Belge et commandant de la Force publique, écrit au tableau noir : « Avant l’indépendance = après l’indépendance. » Il voulait ainsi dire que l’indépendance acquise ne change rien à la mainmise des Belges sur le Congo. Ce jour-là, la garnison de militaires congolais de Léopoldville (Kinshasa) se révolta, et le lendemain, celle de Thysville fit de même. Les jours suivants, toutes les garnisons de la Force Publique du pays se rebellèrent tour à tour, prenant en otages les officiers et sous-officiers belges et créant des troubles partout dans le pays.
Maréchal Mobutu
« Comprenez mon émotion ! » Pendant son discours du 24 avril 1990, le président Mobutu Sese Seko Kuku Gbendu wa Zabanga versa des larmes en annonçant qu’il quittait la présidence du parti-Etat le Mouvement populaire de la révolution (MPR), et ouvrait la voie au multipartisme.
Constitution du Sud-Kasaï
« Débrouillez-vous ». Expression tirée de l’article 15 de la Constitution de l’État séparatiste du Sud-Kasaï qui disposait que chacun devait se débrouiller pour vivre. Cette expression s’est rendue populaire pour expliquer la débrouille et la corruption au Congo.
Joseph Kabila
« Lentement mais sûrement, la réalité est en train de rattraper le rêve. La nation congolaise se porte mieux qu’il y a un an, beaucoup mieux qu’il y en a quinze, et son état s’améliore chaque jour davantage ». Discours de Joseph Kabila sur l’état de la nation le 8 décembre 2010. Ces deux phrases ont été surmédiatisées au pays par les médias pro-gouvernementaux. Avant chaque journal d’information à la radio ou à la télé, elles étaient lancées avant le générique. Beaucoup de Congolais les ont également utilisées comme sonneries dans leurs téléphones. Dans cette phrase « beaucoup mieux qu’il y a quinze ans », Kabila voulait certainement dire qu’il avait fait mieux que Mobutu qui vers 1995 jusqu’à sa chute avait perdu le contrôle du navire qu’était le Zaïre.
Moïse Katumbi
« Si deux faux penalties ont déjà été accordés à une équipe lors d’un match de football, les fans ne pourraient supporter un troisième. Ils descendraient pour s’opposer et mettraient fin au match ! » Une image utilisée par l’opposant Moïse Katumbi le 23 décembre 2015 à Lubumbashi pour dire que les deux élections de Joseph Kabila en 2006 et 2011 étaient contestables et qu’il n’était aucunement question qu’il se représente pour un troisième mandat. Le peuple devrait alors s’impliquer pour lui barrer la route.
En 58 ans, le Congo n’aura jamais connu d’alternance pacifique. L’actuel président Joseph Kabila a déjà épuisé ses deux mandats et a même bénéficié de deux années de bonus grâce à deux dialogues politiques successifs en 2016. La commission électorale semble être à sa solde. Sûrement que les pères de l’indépendance du Congo ne se seraient jamais imaginés que leur héritage serait ce qu’il est devenu aujourd’hui 58 ans après !
Cet article a été initialement publié sur This is Africa, sous le titre 30 citations qui retracent 57 ans d’histoire de la République Démocratique du Congo.
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Plus rien ne sera comme avant.
Tout va changer tout doit changer.
Le 30 Juin tout s’arrete.
Personne n’ayant gagné les élections…
Le Congo avance. Ceux qui ne veulent pas avancer n’ont qu’à rester.
Ne jamais trahir le Congo.
La Republique des metis.
En dépit de tout les méandres,.la RDC reste debout et continue à avancer, lentement, certes avec des chutes parfois, mais elle reste debout…
DEBOUT CONGOLAIS
Nous disons merci à tous ceux qui avaient militer pour l’indépendant.ce de la Rdc
Soyons fier de notre terre, c’est nos ancêtres qui nous ont confier! Ô CONGO de tous les partriotes!
Les pays va tellement mal
Remercions Grandement Le Seigneur De Nous Avoir Crée Dans Un Bon Pays Comme La RDC.
J’ai pleuré mon pays car je l’ai vu périr, trop de matata.