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Durs moments en musique pour la présidence de Félix Tshisekedi (2)

Dans la révolte populaire contre les dirigeants en cours sur Internet en RDC, les artistes appellent à un réveil collectif. De leur côté, les politiques se sont mis, très vite, à surfer sur cette vague d’indignation. Objectif : s’attaquer au bilan de Félix Tshisekedi aujourd’hui comptable de beaucoup de faits. Continuité de l’Etat oblige !

Sans doute non épargné par les critiques décapantes de la situation sociale et économique des populations qui ne s’amliore guère depuis Mobutu, le régime de Félix Tshisekedi ne pourrait en être le seul répondant.

Les politiques pris pour cibles

Le porte-parole du président de la République a répondu en reconnaissant le droit à l’expression de tout Congolais. Il a également défendu l’implication du chef de l’État à doter le gouvernement de moyens nécessaires pour améliorer le « social » de la population.

Mais il faut considérer que les critiques que portent ces chansons qui circulent au même moment ne cachent pas leur visée électorale. La RDC se prépare à son nouveau cycle électoral pour 2023. Le président Tshisekedi pourrait rempiler, et le moment semble bon pour lui rappeler ses devoirs. Pareil pour les autres politiciens. Et ça, la chanson de Bob Elvis, sortie plusieurs mois avant celle du groupe MPR, le dit sans ambage.

L’artiste cible un large éventail d’acteurs politiques, en les nommant parfois. A certains, il reproche un fanatisme excessif qui les montre comme plus préoccupés par leur propre bien-être. A d’autres, l’artiste ne pardonne pas leur inconstance dans les discours ou leur instabilité politique qui les a conduits à composer tour à tour avec Kabila et Tshisekedi.

Une lettre vers l’au-delà, à Ya Tshisthi

Tous ces dévoiements, le chanteur les rapporte à Ya Tshisthi, dans un style accusateur, comme l’adorent bien de nombreux Kinois polémistes (songi songi). Ainsi, au sujet du fils de cet opposant historique, Bob Elvis rapporte des alliances contre le peuple avec le camp de Joseph Kabila.

Au sujet de Fayulu, le candidat malheureux arrivé deuxième à la présidentielle de 2018, l’auteur se moque de sa persistance à se considérer président élu même quand il sait qu’il n’obtiendra plus rien. Il se demande justement en quoi cela va servir la cause de la population, en organisant des meetings populaires aux allures de démonstrations de force comme les musiciens se battent à remplir des salles de concert.

Bref, le tableau qu’il dépeint, est celui d’un Congo que l’opposant qui voulait le bien-être social de la population ne saurait être fier, s’il devait revenir. Autrement dit, de là haut où il se trouve, Étienne Tshisekedi, le « Ya Tshisthi », se désole que derrière lui, sa lutte n’est pas suivie.

Puisque chacun se bat pour soi en RDC, y compris son propre fils devenu président, c’est ce que l’artiste essaie de faire comprendre. Et dans un contexte pré-électoral, ces conclusions secouent les états-majors politiques. D’où de nombreuses réactions que les deux premières chansons suscitent.

Dans la dernière partie de ce blog, je vais vous parler de l’autre tube, peu connu au niveau national. Mais il circule fort à Lubumbashi. Il s’agit de Bongo mutupu d’Infrappa.

 

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