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Epidémie de Covid-19 : la RDC dans la course vers le millier de cas

La RDC court vers un millier de cas de l’épidémie de Covid-19. Alors qu’au 2 mai le pays vient de franchir la barre de 600 cas confirmés, beaucoup d’indicateurs restent au rouge.

Sauf imprévu, l’épidémie de Covid-19 devrait atteindre le pic des contaminations en mai ou en juin en RDC. Au moins deux facteurs l’indiquent, à ce jour.

Vers un millier de cas de coronavirus en RDC

D’abord, il faut noter le nombre de cas suspects sous investigation à ce jour : environ 290, d’après l’équipe de riposte nationale. Cela signifie qu’avec les 600 cas cumulés à ce jour, le Congo devrait atteindre les 900 cas. Certes, il faudrait pour cela, que tous ces cas soient positifs. Et même si, entre-temps une bonne partie révélait des résultats négatifs aux tests, cette tendance à la hausse pourrait se maintenir.

Puisqu’en fait, les foyers de contamination se multiplient : 7 provinces désormais, avec pour certaines comme le Haut-Katanga, plus d’une ville touchée. Après Lubumbashi, où 4 cas ont été confirmés, Kasumbalesa compte déjà son premier cas depuis le 1er mai.

C’est sans compter aussi le fait que le rythme même des guérisons est assez lent : à peine 75 personnes guéries, d’après le dernier décompte. Même si, le taux de mortalité (32 cas), depuis le 10 mars, retombe sous les 6%, contre environ 11% un mois plus tôt.

Des défis logistiques et organisationnels

L’autre facteur qui fait que l’épidémie de Covid-19 risque de continuer de toucher plus de Congolais, c’est l’absence d’actions plus cohérentes et urgentes. Jusqu’à ce jour, en RDC, il n’existe pas encore de confinement à proprement parler. Cela reste pareil, en province ou dans la capitale.

Y compris même dans la commune de la Gombe, pourtant placée en confinement total, les allées et venues sont nombreuses chaque jour. Si bien que l’ancienne parlementaire Nzuzi wa Mbombo se demande s’il y a toujours confinement dans cette commune huppée de Kinshasa.

Il faut aussi noter le fait que les contacts se poursuivent entre les provinces, malgré l’appel à ne les réduire qu’au transport des biens. Entre le Lualaba et le Haut-Katanga, par exemple, les bus vont et viennent tous les jours, avec des passagers à bord. Le Sud-Kivu, fort de la sortie des soins de ses 4 patients de Covid-19, a annoncé la reprise des trafics intra-provinciaux et vers le Nord-Kivu.

Faible niveau de surveillance

Mais les mesures de prévention, si elles sont dites « renforcées », semblent globalement moins rassurantes. Surtout quand les frontières se révèlent poreuses ou carrément pas véritablement fermées. Le premier cas de coronavirus du Haut-Katanga, par exemple, est arrivé de Nairobi au Kenya, en passant par la Zambie et la frontière de Kasumbalesa. Il a fallu au moins 21 jours plutôt que 14, pour que ce cas soit enfin révélé positif au Covid-19.

Cette limite tient à cette autre évidence : la RDC n’effectue pas encore des tests massifs. Ces derniers ont pourtant, selon les spécialistes de la santé publique, l’avantage de détecter de nombreux potentiels agents de contagion. Le problème, c’est sûrement les moyens qui manquent.

Or, la situation risque d’être encore plus dramatique si le pays devrait atteindre un millier de cas. Puisque les contaminations pourraient se multiplier sur plusieurs fronts alors que sur le plan logistique, le pays ne peut pas répondre efficacement à une telle urgence.

Dans le monde, la pandémie a atteint 3,36 millions de personnes, et a tué plus de 239 000 autres. Quant aux guérisons, elles s’élèvent à plus de 1,06 million.

 

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