L’offensive diplomatique du président Félix Tshisekedi fait bonne figure. Le chef de l’État congolais mobilise, à chaque étape de ses visites dans les grandes capitales du monde, de grands moyens. Cependant, le retour de grands investissements, ce n’est pas sans effets supplémentaires au Congo!
Le président reconcontre une communauté internationale sceptique, qui demande des réformes, écrit Politico, au-delà de la reconnaissance de son pouvoir qu’il en tire. « Les Etats-Unis, comme la Belgique, la France et l’Allemagne et même la Russie, ont tous en effet déroulé le tapis rouge à Tshisekedi, analyse Politico. Mais à chaque fois, si des accords sont annoncés, notamment dans les domaines de coopération militaires pour la France et la Belgique, ou encore dans l’aide humanitaire, il n’y a quasiment pas eu d’accords commerciaux d’envergure ».
Des ONG veulent des sanctions contre l’ancien régime
Pour cause, indique ce média, l’insécurité et la corruption persistantes, entre autres. Et c’est sur cela qu’enchaîne pour sa part Le Potentiel de Kinshasa. Le contexte politique d’après alternance au pouvoir reste d’autant plus empreint d’incertitudes que des ONG congolaises, 160 au total, demandent à l’UE de ne pas lever les sanctions contre des personnalités de l’ancien régime.
« Ces ONG accusent l’actuel gouvernement de n’avoir pas déclenché le processus judiciaire contre les caciques de l’ancien régime », écrit Le Potentiel.
Pour sa part, La Prospérité, un autre journal de Kinshasa, pense que les réformes demandées à Félix ne peuvent se réaliser « sans casser les œufs de la coalition FCC-Cach sur lesquels il marche, depuis son investiture, le 24 janvier 2019 ».
Pas d’omelette sans casser le FCC ?
Une coalition gouvernementale qui connaît constamment des problèmes et surtout, qui semble bloquer les possibilités de réformes toujours promises par le président. Le journal cite la récente réforme controversée de la fiscalité du code minier, le méga projet énergétique Inga 3, ou encore le pont à construire entre Brazzaville et Kinshasa.
Ces dossiers qui « figurent aux premières loges de ces pressions des lobbies internationaux, sont autant de sujets ultra-sensibles sur lesquels Félix Antoine Tshisekedi […] reste, néanmoins, incapable de donner une suite conséquente s’il n’entre pas en contact avec Kabila dont l’aversion pour ce genre de manigances de nature à lui inspirer l’idée effroyable des immixtions, est connue de tous », écrit La Prospérité.