Les samedis 3 et 10 décembre, le monde de l’entrepreneuriat a fait parler de lui à Kinshasa. Deux événements ont réuni les jeunes entrepreneurs de la capitale afin qu’ils puissent discuter des difficultés qu’ils rencontrent et pour réfléchir à des solutions.
Du haut de la salle du musée d’art contemporain de l’échangeur de Limete, une trentaine de jeunes entrepreneurs de la capitale se retrouvent à l’abri du brouhaha pour échanger autour des « facteurs influençant entrepreneuriat pour l’émergence économique en RDC ». Des statistiques sont évoquées et un débat houleux et riche en contenu se poursuit. « Si je formalise ma petite entreprise, l’état me demande trop de taxes, plus que mes bénéfices. Alors que dans l’informel, nous traitons aisément avec les agents de l’impôt. Mettez-vous donc à ma place… quel choix faire ? », s’interroge Willy Mukendi, un jeune entrepreneur participant à l’activité.
L’Etat tente de faciliter la création d’entreprises
En réponse à sa question, monsieur Mukendi Ghislain, l’un des quatre speakers de l’occasion et administrateur de la chambre de commerce Panafricain déclare, « L’état a facilité la tâche en créant le guichet unique qui vous permet de créer votre entreprise avec 45$ seulement ».
Pour sa part, le député Patrick Muyaya expose des statistiques qui font froid dans le dos. « En RDC, ceux qui travaillent dans le formel ne sont que 10%. Le taux de bancarisation est de 5%. Notre monnaie a perdu 30% de sa valeur » dit-il. Malgré cela, il encourage les jeunes à « ne pas utiliser les mêmes moyens que ceux qui agissent mal… Donc, formalisez vos entreprises pour payer vos impôts», explique-t-il.
Transformer les obstacles en opportunités
Samedi 10 décembre, cette fois-ci, c’est au CEPAS (Centre d’études pour les actions sociales) que ces jeunes se retrouvent. Une centaine de jeunes échangent avec l’ancien vice-premier ministre et ministre du budget, le professeur Daniel Mukoko Samba.
Prenant la parole, ce dernier dresse une liste des dix meilleurs jeunes entrepreneurs africains. Malheureusement, pas un seul n’est Congolais…Poursuivant son speech, il élargit son champ aux trente meilleurs jeunes entrepreneurs africains, là encore aucun congolais n’y figure.
Le crowdfunding comme solution
Pour Daniel Mukoko Samba, « il faut que les jeunes entrepreneurs congolais bénéficient de certaines facilitations étatiques qui vont leur permettre de développer leurs projets d’entreprise facilement. Le crowdfunding est une source de financement à laquelle nous pouvons avoir recours pour capitaliser au lieu d’attendre des prêts des banques et des fonds d’investissements », déclare-t-il.
Prise comme modèle, Benedicte Mundele, une jeune entrepreneuse qui vend les produits agricoles bruts et transformés en ligne prend parole et partage sa « success story ». Pour elle, l’important et de « croire en nos rêves et les faire vivre ».
Bel article et merci cher Lemien de nous permettre de nous inspirer de ces événements.
Depuis Lubumbashi, nous tirons aussi les belles leçons de ces 2 événements majeurs…
Commentaire *je remercie tous les jeunes entrepreneurs congolais et j’appelle l’Etat a encouragé les jeunes dans leurs initiatives au lieu de les étouffer dans la surtaxation.