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Les enfants africains méritent mieux que des slogans creux

Depuis 1991, la date du 16 juin est dédiée à l’enfant africain. Cette année, l’Union africaine a retenu comme thème : « L’accès à un système de justice adapté aux enfants en Afrique. » Près de 50% d’enfants africains vivent dans une extrême pauvreté. Il est urgent de sortir des slogans pour qu’enfin la voix des enfants soient entendue.

En 1991, les chefs d’Etats et de gouvernements membres de l’Organisation de l’Union africaine ont adopté cette date en référence au massacre d’enfants à Soweto en Afrique du Sud. Ce jour-là, plusieurs jeunes, qui protestaient contre une éducation inspirée de l’apartheid, furent sauvagement abattus par les forces de l’ordre.

A travers cette journée et ces martyrs, l’Afrique commémore le courage de ses enfants. Une occasion de s’arrêter pour faire l’état des lieux de leurs droits, mais également relever les nombreux défis auxquels ils sont confrontés. Depuis 2002, la Journée est placée sous la tutelle du Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant (CAEDBE).

Les droits des enfants toujours pas respectés

Malgré la célébration de cette journée de l’enfant africain chaque année, il est cependant triste de constater que les bonnes intentions et les slogans sont loin de se traduire par des actions concrètes en faveur des enfants. En Afrique, la pauvreté cause la mort d’un enfant toutes les trois secondes. Ceux qui survivent, n’ont toujours pas accès à l’éducation, aux soins et à un niveau de vie décent. Selon des chiffres de l’Unicef, la moitié des décès d’enfants de moins de 5 ans à travers le monde (6,6 millions) ont lieu en Afrique. Plus de la moitié des enfants non scolarisés vivent en Afrique.

En RDC, le taux de mortalité infantile reste très prononcé. Entre 126 et 185 enfants pour 1000 naissances vivantes meurent avant leur cinquième anniversaire. Selon un rapport de Save The Children, la RDC compte parmi les pires pays en matière de protection de l’enfance (162ème sur 172). Les principaux fléaux qui rongent l’enfance en RDC sont notamment les groupes armés, les travaux forcés, les mines, mais surtout le phénomène enfant sorcier à la base de l’exode familial.

Alors que l’on célèbre aujourd’hui la 30e édition de la journée de l’enfant africain, les dirigeants du continent ont le devoir de valoriser les droits des enfants. Ces derniers méritent mieux que des slogans creux à seulement 10 ans de l’échéance des 17 Objectifs du développement durable dont 5 touchent aux problèmes de l’enfant.

 

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