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RDC : Joseph Kabila, démocratie, alternance et indépendance

C’est une fête nationale trop terne que celle marquant le 58e anniversaire de l’indépendance de la RDC. En cette année électorale, toute la polémique a tendance à se ramener à un seul nom : Joseph Kabila. Au pouvoir depuis 17 ans, l’homme est fier de la santé de sa jeune démocratie. Il l’a dit à la télévision nationale le 29 juin, la veille de la fête de l’indépendance.

« Kabila dénonce les pressions sur la RDC mais ne se prononce pas sur son avenir », titre La Voix de l’Amérique. Le média reprend des propos du président congolais, et pointe des déclarations « anticolonialistes », comme celles de ces trois dernières années. « Les pesanteurs de tous ordres exercées chaque jour sur le droit de notre peuple à l’auto-détermination », se plaint ainsi Joseph Kabila. Dans les déclarations du président, VOA note également celle-ci : « Tout semble être mis en œuvre, en effet, pour promouvoir le révisionnisme et maintenir notre pays dans l’asservissement au mépris de l’évidence qu’implique notre indépendance. » Le média américain rappelle, par ailleurs, que les partenaires occidentaux de la RDC demandent le respect du calendrier électoral et l’alternance au pouvoir.

« Ce qu’a dit Joseph Kabila tient en un mot :  « Rien. » ». Voilà à quoi se résume l’article lapidaire et on ne peut plus critique du Congo Libéré, Ce simple mot, « Rien », suivi d’un post-scriptum dans lequel le rédacteur précise que « comme à son habitude, Joseph Kabila a parlé mais n’a rien dit », et s’interroge de savoir si le chef de l’Etat sera « davantage prolixe à l’occasion de son prochain discours qu’il devrait prononcer d’ici le 20 juillet devant le Congrès réuni en session extraordinaire ».

La Cenco demande à Kabila de partir

La même veille de la fête de l’indépendance de la RDC, avant le discours du chef de l’Etat, les évêques catholiques ont fait des piques au pouvoir. « Sauvons le processus électoral », ont-ils lancé dans un  appel aux Congolais, rapporte Politico. Le site note ainsi « le cri du cœur des prêtres catholiques ».

Pour sa part, RFI voit trois enjeux dans ce message des évêques : « La Cenco préoccupée, Kabila appelle à « s’accrocher »». Le média français explique que dans leur déclaration, « les évêques ont insisté sur le fait que Joseph Kabila ne peut pas briguer un nouveau mandat ».

Avant les évêques, ce sont les laïcs catholiques – réunis au sein du célèbre Comité de coordination (CLC) – qui ont relancé les pressions sur le pouvoir du président Kabila. « Aucune mesure significative d’impartialité et de bonne foi n’a été d’application de la part des gouvernants et de la direction de la Commission électorale nationale indépendante », rapporte Cas-Info.

Le contexte politique redevient tendu en RDC, alors que la Céni vient de convoquer le corps électoral pour les élections fixées au 23 décembre prochain. Est-ce pour soutenir cette pression ? Selon les Etats-Unis, fait remarquer Politico, « le temps du changement court encore ». Politico cite la diplomate Jennifer Haskell pour qui « Kabila peut devenir un héros s’il organise les élections en fin d’année ».

Cette sonnette d’alarme des laïcs catholiques pourrait faire des émules, estime La Prospérité. Le média kinois voit « la RDC [qui] s’invite à Nouakchott ! » en Mauritanie au sommet de l’Union africaine. Selon l’auteur, le président Macron pourrait peut-être exercer aussi des pressions sur Kinshasa.

 


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Les commentaires récents (1)

  1. Cool Mr le président nous savons que le congolais ne comprend rien,mais avec votre sagesse géré le toujours avec un amour du père.