Elle fait trop de bruits en RDC depuis près d’un an : la machine à voter. Mais la semaine dernière, les critiques et contestations parmi les politiques ont atteint un seuil non négligeable. Si bien que des appels à un consensus se multiplient. Voici ce qu’en ont dit les médias.
« La machine à voter sera toujours au cœur de la controverse si le consensus n’est pas ramené », titre le site Actualité, citant la cheffe de la Monusco. Leila Zerrougui, explique le média, a souligné le contexte de suspicion qui entoure la machine à voter en RDC. Cette machine, l’opposition et le pouvoir l’interprètent différemment. Plus de doute que la méfiance ira croissante. « Dans la mesure où on n’arrive pas à ramener le consensus, elle [machine à voter] sera toujours au cœur de la controverse », conclut Leila Zerrougui, rapporte Actualité.
Pour des élections sans controverse en 2018 en RDC écrit La Prospérité, « la Nogec exige une contre-expertise de la machine à voter ». C’est la solution, pour l’ONG Nouvelle génération pour l’émergence du Congo (Nogec), si le pays veut « juguler toutes les controverses qui règnent au sein de la classe politique concernant l’utilisation de la machine à voter », explique La Prospérité.
De vives critiques contre la machine à voter
La controverse autour de ces ordinateurs fait même écho parmi des ONG argentines, rapporte l’hebdomadaire Jeune Afrique. Le média indique que la machine à voter, qui a suscité une controverse en Argentine a été simplement écartée. Fortes de cette expérience, des ONG argentines ont écrit à la société civile congolaise. « Une missive signée par les ONG Fundación Vía Libre et Poder Ciudadano, la branche argentine de Transparency international », précise Jeune Afrique. Elle « met en garde contre l’utilisation de cet outil présenté par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) comme incontournable pour organiser les élections en temps et en heure ».
L’expérience argentine, explique Jeune Afrique, n’a pas rassuré les sceptiques. Surtout concernant « la capacité de ce mode de scrutin à préserver l’intégrité du vote ». Certains activistes, en Argentine toujours, ont eu à prouver « qu’il était possible de falsifier les bulletins de vote électronique, grâce à une simple application sur téléphone mobile » visible sur la vidéo ci-dessous en espagnol.
La Céni cherche à rassurer
C’est le site Actualité qui l’annonce, la Céni a envoyé à Séoul en Corée du Sud, une délégation conduite par son vice-président Norbert Basengezi. Une mission « de contrôle et d’inspection de 1000 machines à voter destinées à la sensibilisation », explique le média. Pour RFI, la méfiance est telle que l’opposition qualifie cette machine d’outil à « voler ». Mais la Céni reste confiante et rassure. « Si quelqu’un connaît le numéro d’un de ses candidats, en 30 secondes on a fait les trois votes », rapporte RFI dans un autre article citant Désiré Molekela, directeur de sensibilisation à la Céni.
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Machine à voter ou machine à voler? Cela pouvait un bon titre car cette machine n’a qu’un seul objectif : voler les voix des citoyens congolais.