article comment count is: 1

[Revue de presse] Réforme de la justice en RDC: la crise atteint le gouvernement

La crise partie du Parlement où la majorité de Joseph Kabila travaille sur un projet controversé de réforme de la justice, atteint désormais le gouvernement. La brève interpellation du garde des sceaux Célestin Tunda, samedi 27 juin, agite encore plus la coalition au pouvoir.

« Faux et usage de faux : Célestin Tunda entendu par le parquet près la Cour de cassation », titre Cas-info.

Un conseil des ministres « électrisé »

Ce site explique que le ministre de la Justice était entendu samedi soir par le parquet général près la Cour de cassation à Kinshasa. Célestin Tunda fait l’objet de soupçon d’avoir utilisé un faux au nom du gouvernement dans le cadre des trois propositions de lois controversées examinées à l’Assemblée nationale, indique Cas-info.

L’usage présumé du faux par le ministre a été révélé vendredi après un conseil des ministres agité. Alors que les membres du gouvernement se réunissaient sous la houlette du chef de l’État, poursuit ce média, « ils ont été surpris d’apprendre l’envoi à l’Assemblée nationale par Célestin Tunda d’un avis sur la réforme judiciaire controversée sous examen. Une attitude qualifiée de frauduleuse et qui a donc électrisé la réunion au plus haut sommet de l’État ».

« Célestin Tunda Ya Kasende dans le dur », titre pour sa part Actualite.cd, mettant en avant un dessin de presse où apparaît le ministre cerné par deux géants policiers.

L’arrestation est liée à l’initiative « personnelle du VPM » sur la transmission  depuis le 18 juin 2020, à l’insu du gouvernement et du président de la République, des observations du gouvernement sur les propositions de loi déposées par les députés Aubin Minaku et Garry Sakata, explique ce site.

Bataille politico-judiciaire

Pour sa part, Politico voit une bataille politico-judiciaire que remporte le FCC (Front commun pour le Congo) de Joseph Kabila. Puisqu’il a obtenu la libération du ministre, après audition par le parquet près la Cour de cassation.

« L’indépendance de la justice congolaise attendra », ironise Politico. En même temps, sur le plan politique, la pression monte entre la majorité et le camp du président Félix Tshisekedi. Puisque le premier ministre, indique Politico, menace de démissionner et demande le respect d’un État de droit, révolté par les conditions de l’arrestation éclaire de son ministre qui est aussi membre de son regroupement politique, le FCC.

Et la polémique, elle, ne peut attendre. Le secrétaire général du PPRD, parti de Joseph Kabila, tape sur l’Etat de droit que célèbre le camp présidentiel, peut-on lire sur Cas-info. « C’est le ministre Tunda qui a fait que l’État de droit règne dans ce pays », lance Emmanuel Shadary, candidat malheureux à la présidentielle remportée par Félix Tshisekedi en 2018.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion

Les commentaires récents (1)