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[Revue de presse] Le réveil de la justice ou la révolte des magistrats ?

C’est un printemps judiciaire auquel assiste les Congolais. Du moins à en croire les actions en cours au niveau des parquets et tribunaux de Kinshasa et qui impliquent de hauts responsables politiques ou de l’administration de la RDC.

Voici une revue de presse sur les dossiers qui suscitent les espoirs de réveil de la justice congolaise.

Non à l’ingérence dans la justice

« Dossiers judiciaires : le Conseil supérieur de la magistrature dit non à l’ingérence du ministre de la Justice », titre Le Potentiel. Ce média de Kinshasa revient sur la joute entre le ministre de la Justice, Tunda ya Kasende, et le premier président de la Cour constitutionnelle.

Ce dernier, dans une correspondance la semaine dernière, reprochait au ministre la tentative d’entrave à l’indépendance de la justice.

« Les dossiers relatifs à l’administration de la justice ne devraient faire l’objet d’une quelconque concertation entre cet organe et le […] ministre de la Justice et Garde des sceaux », rapporte Le Potentiel, citant le magistrat de la Cour.

La justice congolaise surfe ainsi sur la vague d’interpellations des personnalités soupçonnées de détournements des fonds destinés aux projets qui rentrent dans le programme de 100 jours du mandat de Félix Tshisekedi.

A propos de ces projets, Radio Okapi titre : « Le directeur général de l’Ogefrem prêt à se présenter à la justice. » Les avocats de cette entreprise publique ont annoncé le 18 avril, que le directeur général de l’Ogefrem, Patient Sayiba Tambwe, n’a jamais refusé de répondre à l’invitation du parquet général près la Cour de cassation.

Ses avocats ont en plus rapporté que Sayiba respecte les mesures de confinement et reste dans sa résidence de la commune de Gombe à Kinshasa, note le média.

Kamerhe, le gros poisson dans les filets de la justice ?

Mais le dossier qui conforte encore la justice dans sa conquête d’indépendance, c’est celui qui implique Vital Kamerhe, le directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi.

Son procès s’ouvre le 11 mai, écrit Politico. Cette décision « est intervenue à la suite du transfert du dossier de Vital Kamerhe par le parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete vers le parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe pour fixation », explique Politico.

La défense de Kamerhe estime, quant à elle, que le parquet n’a pas d’éléments qui prouvent que son client a bien commis l’infraction de détournement de deniers publics, ajoute le média.

Une justice républicaine 

Très actif durant la lutte pour l’alternance avant les élections de 2018, le Comité laïc de coordination (CLC, une structure catholique),  salue la détention provisoire de Kamerhe. Le CLC y voit une occasion de renaissance de la justice. C’est ainsi qu’il « salue la réhabilitation de la justice républicaine », pointe Le Potentiel.

Mais en réalité, il reste encore beaucoup à faire pour arriver à cette justice attendue. Puisque, et c’est Cas-Info qui le dit, en même temps, on reproche des « abus » à un magistrat. Il s’agit, indique ce média, du président du tribunal de grande instance de Kinshasa- Gombe qui vient d’être suspendu pour « plusieurs abus ».

 

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