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UDPS, 38 ans : la fête aux jets de pierres et promesses de merveilles

En RDC, le parti présidentiel, l’Union pour la démocratie et le progrès Social (UDPS), fête ses 38 ans. Les discours autours de cette célébration ont révélé l’envie d’un pouvoir éternel de la part des collaborateurs de Félix Tshisekedi.

La célébration était triomphale et triomphante, le samedi 15 février 2020. La semaine d’avant, la mobilisation des cadres et combattants allait bon train. Pourtant, le jour-j, il a fallu de la patience et du temps pour remplir le stade de Martyrs de Kinshasa, explique Digitacongo.net.

Un pouvoir parti pour durer ?

Le parti au pouvoir est aujourd’hui âgé de 38 ans, alors que son co-fondateur, Félix Tshisekedi, venait de faire trois ans sous terre. Son fils célèbre sa première année au pouvoir comme président de la RDC.

Les ténors de l’UDPS ont affiché des couleurs qui rappellent les partis du pouvoir qu’ils ont combattu sous Kabila. Jean-Marc Kabund, chef de ce parti, n’y est pas allé par quatre chemins, tout en insistant sur la légalité des actions à mener. « Nous devons protéger et conserver par tous les moyens légaux la moindre parcelle du pouvoir », a-t-il déclaré, rapporte Radiookapi. Mais pour Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, le parti « devra conserver le pouvoir pour le bien-être du peuple congolais », rapporte la même source.

L’UDPS a besoin de temps

Quant à Jacquemin Shabani, un autre ténor de l’UDPS, il n’a pas non plus mâché les mots. Cet ancien secrétaire du parti présidentiel estime qu’il faudrait encore du temps, suffisamment de temps à Félix Tshisekedi. « Donnons-nous le temps, nous ne pouvons pas empêcher la critique et la pression mise sur les gestionnaires de la République, mais je reste confiant, on va y arriver », rapporte Actualite.cd.

En opération séduction, Jacquemin Shabani voudrait également rassurer les Congolais fatigués de compter les nombreuses promesses de Félix Tshisekedi qui impliquent l’UDPS. « C’est trop demander que de juger un parti politique en une année de pouvoir pour un mandat de cinq ans, peut-on lire sur Actualite.cd. Nous devons réaliser les conditions dans lesquelles nous avons trouvé la République, et maintenant essayer d’analyser et d’identifier sous certains aspects les avancées déjà faites ».

Une pluie de pierres en Mbuji-Mayi

Les 38 ans de l’UDPS n’ont pas été qu’ensoleillés. A Mbuji-Mayi dans le Kasaï-Oriental, la célébration a connu un baptême de pierres alors qu’elle était bien partie avec quelques allocutions prononcées avant la pagaille. Le ministre provincial de la Communication, également président fédéral de l’UDPS, devait prendre la parole mais il n’était pas le bienvenu.

« Il n’a même pas eu le temps de prononcer son speech parce que la foule en colère ne voulait pas l’écouter. Pour l’en empêcher, les manifestants ont lancé des pierres, le qualifiant d’incompétent, ainsi que tous les membres du gouvernement provincial, y compris le gouverneur Jean Maweja Muteba », explique Radio  Okapi. L’homme n’aura eu que le temps de se sauver.

L’UDPS à la conquête des magistrats congolais

Au stade des Martyrs de Kinshasa, le parti présidentiel en a aussi appelé à l’engagement des magistrats contre la corruption en RDC. « Nous n’avons plus besoin de corrupteurs et de corrompus », a déclaré Augustin Kabuya, rapporte le site Interview.cd.

Et d’ajouter, « l’UDPS exhorte les magistrats congolais à soutenir la lutte contre la corruption et les autres antivaleurs. Le président Félix Tshisekedi est contre ces actes qui n’honorent pas notre grand pays. Nous n’avons plus besoin des corrupteurs et des corrompus », peut-on lire sur Interview.cd.

 

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