Il avait la personnalité du tribun, maniant parfaitement un discours populiste de gauche. Laurent-Désiré Kabila était autant à l’aise au milieu de la foule que devant un bataillon de soldats paradant en tenue de combat. Il aimait apparaître systématiquement au journal télévisé de 20h, inaugurant, ici un bout de route, là un petit marché.
Kabila rêvait d’un régime à mi-chemin entre le communisme à la cubaine et la sociale-démocratie. Ses meilleurs amis se comptaient parmi la clique de personnalités ayant eu maille à partir avec les États-Unis : Robert Mugabe, Mouammar Kadhafi, Fidèle Castro,…
À l’opposé
Quand Joseph Kabila prend les rênes du pouvoir, un certain jour de l’an 2001, on comprend aussitôt que rien ne sera plus tout à fait comme du temps de son prédécesseur. Nous savions déjà qu’il était moins enclin à afficher un sourire ou à accorder de longues interviews aux journalistes. De son premier discours à la nation, on retient les propos par lesquels il libéralise des pans entiers de l’économie (mines, marché des changes,…).
Surtout, il laisse très vite penser que son pouvoir ne s’appuiera pas sur un système tentaculaire, mêlant armées, police, force d’autodéfense, milices, organisations paramilitaires, comités de quartier et juridictions d’exception. Cela était la marque de fabrique de son père. Pas la sienne.
D’autres méthodes
« C’est une énigme entourée de mystères »
Finalement, le pouvoir du fils s’est plus appuyé sur l’armée et la police, deux piliers autour desquels se sont greffées les autres branches du système. Le fait que Joseph Kabila n’ait pas totalement assumé l’héritage de son père va de soi, diraient certains. Mais tout porte à croire que l’actuel homme fort de Kinshasa diffère plus de son prédécesseur par sa nature imprévisible. Il se raconte que Jacques Chirac aurait dit de lui : « C’est une énigme entourée de mystères ».
Nous faisons face à un homme d’autant plus imprévisible que certains de ses proches ignorent s’il va ou non rendre le pouvoir en décembre prochain… Pour le grand malheur d’un pays qui a besoin d’affronter l’avenir avec sérénité.
A relire:
- Quand la révolution du Che était appréciée chez les Kabila
- Le top 5 des meilleurs réalisations de Joseph Kabila
- Les scandales qui n’ont pas ébranlé le clan Kabila en 2017
Non
Kabila n’est pas le fils propre de L.D.Kabila plutôt son enfant adoptif raison pour laquelle il figure parmis les complices de la mort du L.D.Kabila et ça se voit à l’oeil sans lunettes suite à son mauvais gouvernance de cet immense pays,merci.
Vous avez raison mon frère