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Depuis quand Kabila est-il devenu le père de la démocratie congolaise ?

Je suis toujours surpris quand je vois dans les rues de Kinshasa des panneaux publicitaires portant l’effigie de Kabila avec mention : « Le père de la démocratie congolaise. » Je me demande si ceux qui affichent de telles choses n’ont pas perdu la tête. Montrez-moi quand, où comment et par quelle magie Kabila peut-il mériter un tel titre ?

Le fait que Kabila ait accepté de ne pas se représenter pour un troisième mandat ne fait pas de lui le père de la démocratie. Car si tel est le cas, alors Obama, Hollande et les autres sont pères de la démocratie dans leurs pays car ils n’ont pas conquis d’autres mandats. Foutaises ! Je me demande si vous savez même ce que signifie le mot démocratie.

En voyant tous ces panneaux kabilistes dans les artères de Kinshasa, j’ai honte des compatriotes qui, même en ce 21e siècle, continuent à perpétuer le culte de la personnalité. Bien sûr, chacun est libre de croire ce qu’il veut, mais pas au point de troubler l’ordre public. Car en réalité, ces panneaux troublent l’ordre public et les bonnes mœurs politiques. Les Kinois, en bus ou à pied, s’énervent quand ils voient ces photos qui présentent Kabila comme « le père de la démocratie congolaise ». Beaucoup considèrent cela comme une provocation et une insulte à la démocratie elle-même. Une Kinoise me disait : « Un jour, nous finirons par brûler ces photos. »

Combien sont morts pour la démocratie ?

Quand on sait qu’en 17 ans de règne, le régime de Kabila a versé systématiquement le sang des Congolais qui réclamaient la démocratie et le respect de la Constitution, oser appeler aujourd’hui leur bourreau « père de la démocratie », c’est tuer ces compatriotes une seconde fois ! Rien qu’en 2018, combien de Congolais sont morts pour la démocratie, tombés sous les balles de l’armée et de la police de votre « père de la démocratie » ? On tirait à balles réelles même dans les églises !

Avez-vous oublié le carnage de septembre et décembre 2016, lorsque que des milliers de Congolais sont descendus dans la rue pour exiger la tenue des élections dans le délai fixé par la Constitution ? Honte à vous ! Finalement, je me dis que les Congolais pro-régime sont amnésiques et souffrent du syndrome de Stockholm.

Peut-on parler de « père de la démocratie » lorsque Kabila nous conduit vers des élections qui excluent des prétendants parmi les plus sérieux comme Katumbi et Bemba ? Et avec une machine à voter imposée malgré son rejet par la majorité de la population et de la classe politique ? Non messieurs ! On ne peut pas être père de la démocratie lorsque les institutions de la République – la Céni par exemple – sont prises en otage comme c’est le cas aujourd’hui en RDC.

 


Vous pouvez relire sur Habari RDC : Présidentielle 2018 en RDC : un film réalisé par Joseph Kabila

 

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Les commentaires récents (15)

  1. Père de la démocratie, laissez moi rire. Il aurait dû faire la remise et reprise avec son successeur le 19 décembre 2016. Où en sommes nous ?

  2. Moi aussi ça m’étonna lorsque j’ai entendu ce betise sois disant mr kabila père de la démocratie.Qu’est-ce qu’il a fait pour meriter cela?

  3. Ce bon il père de la démocratie,car les mots sont comme des briques qui sert à construction d’une phrase. Chose dit chose fait de respect les écrits, la loi condane même celui qui la tablie.

  4. C’est impértinant si Kabila soit considéré comme le père de la démocratie congolaise . c’est dommage ça .

  5. Joseph Kabila, le véritable père de la démocratie congolaise
    Le 8 août 2018 restera gravé dans les annales de la démocratie congolaise comme une date historique.

    La quête de la démocratie en RDC remonte déjà à l’aube de l’indépendance. Elle a été parsemée d’embûches et plusieurs politiques et intellectuels y ont consacré leur jeunesse, leur vie entière. Sans jamais avoir connu le bonheur de l’atteindre, à cause d’embûches, tendues par l’ennemi, en complicité malheureuse avec certains fils de ce pays. L’histoire retiendra qu’un homme a réussi, avec abnégation et un patriotisme inébranlable, à braver tout obstacle pour enfin transformer l’essai. Cet homme, c’est Joseph Kabila.

    Le 8 août 2018 restera gravé dans les annales de la démocratie congolaise comme une date historique.

    Il est vrai que le combat pour la démocratisation de la RDC date de bien longtemps. Le prophète Simon Kimbangu, le Président Joseph Kasavubu et spécialement le héros national Patrice Emery Lumumba figurent sur l’honorable liste des précurseurs et pionniers que l’histoire reconnaît. M’zée Laurent Désiré Kabila a consacré sa jeunesse à ce combat jusqu’à y sacrifier sa vie. Personne ne saurait non plus nier la lutte pour la démocratie menée par M. Etienne Tshisekedi et ses compagnons sous la dictature de Mobutu.

    Cependant, force est de constater que c’est seulement depuis la promulgation de la Constitution du 18 février 2006 que la démocratie considérée, selon le mot de Winston Churchill comme « un mauvais système, mais le moins mauvais de tous les systèmes », est en pratique sous nos cieux.

    C’est en effet depuis l’entrée en vigueur de cette Constitution que la vie politique de notre pays, malgré moult heurts, s’efforce, jour après jour, de s’approcher de l’idéal inatteignable d’une démocratie parfaite. Le Congo vit dans une démocratie parlementaire respectueuse de la séparation des pouvoirs, avec une opposition reconnue, exerçant ses activités sans obstacle tant que les lois de la République sont respectées. En République Démocratique du Congo, la presse s’exprime sans entrave. La société civile s’organise comme bon lui semble.

    Cela étant, la date du 8 août 2018 représente désormais un repère historique important. En effet, voilà plus de deux ans qu’une certaine Communauté Internationale relayée par quelques opposants congolais radicaux soumis aux puissances extérieures, répète à tue-tête, à qui veut l’entendre, que le Président Kabila ne respectera pas la Constitution. On nous a chanté sur tous les tons que l’Accord de la Saint-Sylvestre ne sera pas respecté. Certains n’ont pas hésité à parier que Joseph Kabila briguerait un troisième mandat, alors que la Constitution ne le permet pas. Abusant de cet argumentaire, d’aucuns ont prêché depuis plus d’une année une « Transition sans Kabila ».

    Face à ce déni insensé, le Président Kabila n’a eu depuis qu’une seule réponse : « La Constitution de la République sera respectée ». Et, elle l’a été.

    Le 8 août 2018 a apporté, une fois de plus, la preuve que le Président Kabila est un homme de parole et un démocrate affirmé.

    En réaction à la décision du Front Commun pour le Congo (FCC), de présenter son candidat, le bloc national et international constitué contre le Président Kabila se fissure. Ces réactionnaires ont reçu une claque en entendant l’ONU, l’Union Africaine, l’Union Européenne, la France et bien d’autres encore au travers des canaux très officiels encourager le Chef de l’Etat. Sur le plan africain, les Chefs de l’Etat réunis à Luanda le 14 août 2018, félicitent le Président de la République d’avoir tenu parole.

    Depuis, l’opposition radicale se montre désemparée. Subitement, elle donne les signes indiquant qu’elle n’est pas prête à affronter le Front Commun pour le Congo (FCC) à la fin de cette année. Et, du coup, les opposants ne s’agitent plus pour exiger la tenue des élections le 23 décembre 2018. Le Président ayant confirmé sa volonté de respecter la Constitution, les radicaux dévoilent leur jeu en entrant visiblement dans un processus de complication par la multiplication de conditionnalités. La manœuvre a pour but manifeste de conduire au report, une fois de plus, de la joute électorale tant attendue. Désormais, l’opposition ne dissimule plus son plan visant à annihiler les efforts que la Majorité ne cesse de déployer.

    Quoiqu’on dise, la démonstration est maintenant faite : l’opposition radicale ne souhaite pas aller aux élections et s’est déjà engagée à les boycotter, tout en faignant d’y aller.

    Qui peut encore douter que Joseph Kabila est un homme de parole et s’avère effectivement être le Père de la Démocratie congolaise.

    Joseph Kabila Kabange est un homme de parole, parce que prenant le pouvoir en 2001, il promettait aussitôt d’aller partout où cela serait nécessaire pour que le Congo retrouve la paix. Il l’a fait.

    Joseph Kabila est un homme de parole, parce qu’il avait promis de reconstituer l’unité du Congo. Il l’a fait en acceptant de renoncer à une partie de son pouvoir, alors qu’il n’avait pas perdu la guerre.

    Joseph Kabila est un homme de parole et un démocrate, parce qu’il a travaillé à l’élaboration d’une Constitution démocratique approuvée par Referendum et par lui promulguée alors même qu’elle contient des dispositions qu’il n’apprécie guère.

    Joseph Kabila est un homme de parole et de principe, parce que, depuis douze (12) ans, nous vivons sous l’égide d’une Constitution démocratique qu’il respecte sans sortir des limites érigées par celle-ci.

    Joseph Kabila est un homme de parole et de principe, parce que dans une conjoncture économique internationale doublée de l’hostilité de partenaires traditionnels du pays, il a pu mettre en œuvre le programme de reconstruction du pays, appelé « Cinq chantiers ».

    Joseph Kabila est un homme de parole et de principe, parce qu’il a su résister à la forte pression de certaines puissances qui voulaient le contraindre à soumettre le pays aux évolutions souhaitées par elles.

    Joseph kabila est un homme de parole et de dignité parce qu’il quitte le pouvoir d’État en ayant fait la démonstration que la RDC peut se conduire comme un pays réellement souverain.

    Joseph Kabila est un homme de parole, parce que voici plus de trois (3) ans qu’il répète qu’il respectera la Constitution et voilà que, le moment venu, il tient cette promesse essentielle à l’enracinement de la démocratie en RDC.

    Joseph Kabila est un homme de parole, d’avenir et un visionnaire, parce qu’il partira en nous laissant un idéal fort, celui de la « Révolution de la modernité ».

    Quoi qu’en dise une certaine presse étrangère, cet homme est rentré dans l’histoire par la grande porte.

    Joseph Kabila a effectivement gagné sur toute la ligne et restera à jamais gravé dans la mémoire des Congolais.