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Le prochain président de la RDC devrait être une femme

Monique Mukuna. Je sais que ce nom n’évoque rien pour beaucoup. Qui est donc cette femme si peu connue et que je souhaite voir devenir la prochaine présidente de la RDC en cas d’élections ? Qu’elle soit connue de la scène politique ou non, ce n’est pas un défaut. C’est même un atout qui me fait penser qu’elle aurait de meilleures chances, car elle a encore tout son crédit.

Plusieurs raisons me font penser que cette Congolaise, première femme à annoncer sa candidature à la prochaine présidentielle, pourrait remporter le scrutin. Lors d’un sondage réalisé au dernier trimestre de 2016 par un groupe américain d’étude sur le Congo (GEC), 4000 personnes dans les 26 provinces du pays avaient été interrogées sur les personnalités qui les attiraient. La première dame actuelle, Olive Lembe Kabila, occupait la 4è place du sondage avec 3% d’intention de vote. Une preuve que des Congolais sont prêts à voter pour une femme comme présidente de la République. Olive Lembe était derrière Moïse Katumbi 33%, Etienne Tshisekedi 18 % et Vital Kamerhe 7,5%. Joseph Kabila aurait 7,8% des votes selon ce sondage, s’il se présentait pour un troisième mandat.

Or Moïse Katumbi a déjà des contentieux avec la justice et sa candidature n’est pas certaine ; Etienne Tshisekedi est mort et Vital Kamerhe a perdu de la popularité à cause de son inconstance politique dans la crise actuelle. Me fiant à ce sondage, je peux affirmer qu’une femme candidate pourrait donc occuper désormais une meilleure place. C’est maintenant le bon timing pour Monique Mukuna.

Monique n’exploite pas la haine contre Kabila pour se positionner

Dans un billet, le blogueur Didier Makal écrivait : « Prêcher la haine contre Joseph Kabila, voilà à quoi ressemble la lutte de nombreux opposants politiques de la RDC. C’est sans doute se tromper de lutte, dans ce pays où de nombreux politiciens sont de vrais « ventriotes ! » Ils se battent pour leurs ventres et se soucient très peu du peuple. » Oh, combien il a raison ce jeune de Lubumbashi. Ceux qui dix années durant mangeaient avec Kabila, voyant s’approcher la fin de son dernier mandat, ont décidé de lui tourner le dos pour s’assurer un avenir politique. C’est de la trahison, et certains Congolais l’ont compris. Et tous ces opposants ne veulent aujourd’hui que le faire tomber pour occuper sa place. Le blogueur ajoutait : « Ne vous trompez pas de guerre. Celle qui vaille n’est pas d’embarquer la population dans une espèce de référendum à choix unique : « Non à Kabila ! ». La RDC a besoin d’alternance, Joseph Kabila, même en résistant, l’a déjà compris. Mais il ne le fera pas avec des gens qui se battent pour l’argent et pour des postes dans le gouvernement. »

Dans un point de presse, Monique Mukuna Matondo s’est montrée intraitable sur le cas de Kabila. « Il ne peut plus postuler, il ne pourra jamais avoir de troisième mandat en RDC », avait-elle dit de sa voix tendre mais ferme. Pourtant elle s’était opposée à la Lucha, à l’opposition et aux autres mouvements citoyens dont Le Congolais debout, qui pensaient que notre pays devrait aller vers une transition sans Kabila. Monique Mukuna déclare : « Un gouvernement de transition ne sera jamais respecté par les Occidentaux ! Il nous faut des élections et c’est pour être élue que je suis entrée dans cette lutte. Tous ceux qui parlent de transition ne veulent que des postes pour se remplir les poches ! » Pour elle, pas de nouveau dialogue et pas de transition non plus. Le peuple ne devrait exiger que des élections dans un bref délai.

Elle est donc une Congolaise pragmatique. Elle vient de lancer avec plusieurs autres partis politiques « RDC nouvel horizon », une plateforme qui dit n’être ni de l’opposition, ni de la majorité. « Vu le contexte actuel du pays, c’est impossible de dire qui est majorité et qui est réellement opposition », explique Monique Mukuna.

43 ans, mère de famille, elle rassure

Monique Mukuna aime son pays et le dit tout haut : « Il n’y a pas plus grande garantie que je pourrais offrir aux Congolais pour qu’ils aient confiance en moi si ce n’est mon amour pour mon pays ! Je suis femme, et tout le monde sait comment se joue les cartes de la politique dans notre pays. C’est un risque énorme que je prends en me présentant à la présidentielle, je risque ma vie. »

Il est vrai que les politiciens disent rarement la vérité, mais moi en écoutant parler cette femme lors de son point de presse, je suis conquis et je voterai pour elle. Elle pourrait gagner le cœur de beaucoup de Congolais. Mère de deux enfants, plus d’un Congolais voudrait bien se l’imaginer comme présidente du pays !

« Quel est votre projet de société ? » lui ai-je demandé. Sa réponse : « Bientôt ce projet pourra être dévoilé. » Si Corneille dans son album Les marchands de rêves pense que « Le bon  Dieu est une femme », moi je pense que le prochain président de la RDC sera aussi une femme !

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Les commentaires récents (9)

  1. Ce n’est que ton opinion et nous devons la respecter,mais ne fais pas de ton opinion un absolu sur lequel le peuple congolais s’appui.En ce temps où le pays traverse une situation si chaotique dont le meneur est Kabila,tous nous devons avoir un même langage clair contre le pouvoir en place et une même idée de faire partir Kabila avec ou sans élection présidentielle,mais dire qu’elle a formé une plate forme qui n’est ni de l’opposition ni de la majorité c’est absurde et inconcevable du fait qu’on ne cannais pas pour qui ou contre qui ton combat est menée.À l’heure où nous sommes,de peur que le peuple ne te traite d’hypocrite,de traitre,de cameléon et consore chacun doit avoir une pensée en lui(opposition ou majorité)pour mieux mener son combat.

  2. La seule faiblesse que je sens en elle c’est l’indécision. Ne pas être ni de la mojorité ni de l’opposition (donc du centre) prouve qu’elle n’est pas encore suffisamment nourrie en idéologie de sa plateforme. Sinon contre quel régime voudrait-t-elle se battre?Et si jamais ce voeu se concrétisait, serait-elle à même de favoriser les blocs majorité et opposition au pays ou en viendra-t-elle à un sens unique de pensée ?

    1. Si son rêve se concrétisait celui de remporter ces fameuses élections ,elle a surement un plan qu’elle utilisera pour le rendre effectif,le fait qu’elle soit du centre pas de l’opposition ni de la majorite a mon avis c’est un excellent choix et stratégique. Courage courage la Grande dame

  3. l’impossible n’existe pas en politique, le Congo n’est pas aussi réservé juste pour les hommes,donc son amour sur le pays qui se montré en acceptant le risque de se prononcé candidate à la présidence malgré les risques,elle peut se faire présidente de la RDC

    1. Tout le monde a le droit de rêver; si ça n’a pas été pour cette fois, ça peut marcher prochainement. Et elle ne s’était même plus présentée aux élections de 2018..

  4. arrêtez de faire des faux sondages croyez-vous qu’une femme peut diriger ce pays avec tout les enjeux autours des richesses? ne nous voilons pas la face il faut des gens expérimentés,elle a quelle expérience?et surtout elle risque aussi d’être une marionnette