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Annita condamnée à épouser son violeur

Faut-il laisser sa fille mineure être mariée de force et précocement parce qu’elle est tombée enceinte après un viol ? Annita est cette jeune fille de 16 ans violée et rendue grosse, puis contrainte d’épouser son violeur. Beaucoup de jeunes filles vivent encore ce cruel destin en RDC.

L’histoire se passe à Mbujimayi dans le quartier Muluma Musulu. La jeune Annita, âgée de seulement 16 ans et tombée enceinte après avoir été violée par un garçon du quartier. Son 17e anniversaire cette année 2018, la trouvera peut-être mère de famille. Pourtant, à 17 ans, elle-même est encore une enfant. Les parents d’Annita sont pauvres et vivent des produits de champs.

Un viol qui stoppe ses études

Annita allait à l’école qu’elle payait elle-même grâce à la vente de maniocs torréfiés le long des rues de Mbujimayi. Hélas, sa grossesse a coupé court à ses études car elle a été obligée d’épouser l’homme qui l’a violée. Ce viol a eu lieu un dimanche dans la maison de ses parents. Un jeune homme du quartier avait profité de l’absence des parents pour commettre ce crime. Les cris de détresse d’Annita ce matin-là n’ont pas empêché son bourreau d’exécuter sa salle besogne. Les parents ont porté plainte au sous-commissariat de police du quartier mais le jeune homme s’est volatilisé dans la nature.

Malgré cette cavale, les parents d’Annita sont allés déposer comme un fagot la jeune fille dans la famille du garçon pour que celui-ci la prenne en mariage. La famille du garçon a même versé une somme d’argent en guise de dot, alors que le violeur est toujours en fuite. « Nous n’avons pas le choix. Ma sœur a été déshonorée, elle est même enceinte. Il faut que le violeur paie les pots cassés. Il doit l’épouser afin de prendre en charge les frais de maternité et tout le reste », déclare Moïse, frère de la jeune fille. Est-ce la meilleure façon de résoudre cette affaire ?

L’ignorance de la loi est catastrophique pour les filles

L’article 174 f de la loi sur les violences sexuelles (loi n°06/018 du 20 juillet 2006) et la loi 06/019 du 20 juillet portant code congolais de procédure pénale stipulent : « Sans préjudice de l’article 336 du code de la famille, sera puni d’une peine de un à douze ans de servitude pénale et d’une amende ne pouvant être inferieure à cent mille francs congolais constants, toute personne qui exerçant l’autorité parentale ou tutélaire sur une personne mineure ou majeure, l’aura donné en mariage, ou en vue de celui-ci, ou l’aura contrainte à se marier. Le minimum de la peine prévu à l’alinéa 1er est doublé lorsqu’il  s’agit d’une  personne âge de moins de dix-huit ans. »

En réalité, le manque d’informations légales sur le mariage est un des maux qui détruit la vie des filles victimes des mariages précoces ou forcés. Les parents d’Annita méritent la prison pour avoir obligé cette jeune fille à épouser son violeur.

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Les commentaires récents (4)

  1. Cela se voit partout en Rdc; et de tel foyer ne dure jamais. L’inpunité au congo fait à ce que ça se répète everyday

  2. Congolais ennemi du congo lui meme, evoluons, arretons la calomnie
    La fille doit etre sauver.
    Que les imbeciles des blancs nous laissent resoudre nos probleme seuls

  3. On devrait davantage parler de ces faits sociaux avec des émissions, des documentaires; des campagnes de sensibilisation. Il faut une éducation parentale.