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[Revue de presse] : La colère de Dieu contre le régime Kabila

Les bruits d’opposants politiques et des mouvements de la société civile semblent n’avoir pas trouvé assez d’échos chez Joseph Kabila, le jeune président congolais de 46 ans qu’ils appellent à quitter le pays après ses deux mandats successifs. Après les catholiques, ordinairement connus comme critiques, la surprise est grande lorsque les protestants et musulmans haussent le ton. « Nous ne devons pas nous flatter », estime le chef de l’islam en RDC.

« Le représentant légal de la Communauté islamique dresse à son tour un tableau sombre de la situation du pays », titre Actualité.cd. Il rapporte cette déclaration de Cheikh Ali Mwinyi N’kuu, le chef de l’Islam en RDC : « Le Congo est malade, il nous faut une thérapie de choc. Nous devons nous comporter comme des médecins. Nous devons tout d’abord respecter nos engagements. Si vous avez pris un engagement devant Dieu et devant les hommes, il faut savoir le respecter.  Nous devons aussi changer nos mentalités et surtout nous ne devons pas nous flatter, même si elle blesse nous devons nous dire la vérité. »

Le site congolais note que Cheikh Ali Mwinyi N’kuu intervient après le cardinal Monsengwo qui a demandé « aux “médiocres de dégager et laisser aux personnes compétentes de gouverner” le pays », mais aussi le pasteur protestant David Ekofo qui a dénoncé « l’injustice et l’absence d’un Etat de droit au Congo ».

Des protestants qui protestent enfin

C’est un « cinglant réquisitoire et inédit, d’un Pasteur de l’ECC, sur un pays riche aux populations pauvres », que rapporte Cas-Info. « C’est rare. Très rare pour être signalé. Un pasteur de l’Église protestante du Congo qui s’en prend ouvertement à la mauvaise gestion du pays », écrit le média.

Qui plus est, dans la cathédrale protestante, pour le culte du 17e anniversaire de l’assassinat du président Laurent-Désiré Kabila, le 16 janvier, se sont réunis « les caciques du pouvoir », mais aussi la famille du président Joseph Kabila. Le pasteur a insisté : « Nous devons léguer à nos enfants un État qui existe réellement car j’ai l’impression que l’État congolais n’existe pas réellement. »

« Le pouvoir réuni à la Cathédrale du centenaire retrouve Monsengwo réincarné », s’amuse bien le site Kinshasa Times. « Pour la MP, les propos du pasteur Ekofo sont “excessifs” et “non fondés” », titre Politico, citant le porte-parole de ma majorité du président Kabila au parlement, le député Alain Atundu. Ces propos du pasteur, le député les trouve « même presque non fondés ». Pour lui, « la réalité de vie nationale contredit absolument. Un non-Etat, dans un non-Etat, il n’y pas autant de représentation diplomatique », poursuit-il.

L’Eglise de France solidaire de sa sœur de Kinshasa « réprimée »

Le site Actualité.cd rapporte les propos d’une correspondance de l’archevêque de Marseille, en France, au Cardinal Laurent Monsengwo dont les laïcs organisent une nouvelle marche vue comme anti-Kabila. « Je voudrais redire la solidarité de la Conférence des évêques de France, en ces heures difficiles de l’histoire de votre pays. Nos prières vous accompagnent sur le chemin du rétablissement de l’État de droit au Congo »,  a dit Georges Pontier, le président de la conférence des évêques Français (CEF).

 


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Les commentaires récents (2)

  1. Il n’est pas fort que Mobutu ni Kadhafi. Chaque chose a son temps, le moment viendra où il ne sera plus ce que il est aujourd’hui. L’orgueil tue. Si Pharaon avait accepté ce que Moise lui disait il ne pouvait mourir avec toute son armée. Wait and see.

  2. Nous devons tous nous lever comme un seul homme, afin de lutter ensemble pour que notre pays devienne plus beau qu’avant et que la mauvaise herbe qui y pousse soit mise hors d’état de nuire.