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[Revue de presse] Pour un taiseux, Joseph Kabila a finalement beaucoup à dire

« Joseph Kabila sort de son mutisme ». Le titre de la BBC est révélateur de la surprise qui a touché de nombreuses personnes lorsque vendredi 26 janvier, le président de la RDC s’est exprimé après une série de marches réprimées dans le sang par les services de sécurité.

La BBC s’est attardée sur l’attaque en règle du président Kabila contre l’Eglise catholique qu’il accuse de se mêler de la politique. « Nulle part, dans la Bible, Jésus-Christ n’a jamais présidé une commission électorale », a déclaré le président congolais.

Et l’Eglise de répondre par la voix de son porte-parole, l’abbé Donatien Nshole cité par Cas-Info : « Le pape Benoît XVI disait que l’Eglise doit être présente là où la population souffre. C’est le cas en RDC. Et c’est la crise socio-politique qui a accentué cette souffrance, donc c’est tout à fait normal que les évêques travaillent pour la consolidation de la démocratie. » Les évêques catholiques « ne sont pas là pour faire la politique politicienne. C’est le sort du peuple de Dieu qui lui est confié qui justifie les interférences en politique. Parce que ce sont les gouvernants qui amènent à la situation actuelle. »

Mais « Il ne faut pas mélanger les deux (politique et foi, Ndlr) », car les résultats seront négatifs, a prévenu le président Kabila, relève le site 7sur7.

L’opposition propose « zéro solution » …

« Pour Joseph Kabila, titre Cas-Info, l’opposition propose « zéro » solution, un « saut dans le vide » ». Le média rapporte aussi que le président Kabila a « plaidé pour des élections libres et apaisées, et invité ses adversaires politiques à regarder dans la même direction ». C’est un Joseph Kabila ainsi vu à son aise, fait observer par ailleurs le site Actualité.cd, qui préfère parler non pas d’une conférence de presse, mais d’« une conversation avec le président ».

Joseph Kabila propose surtout de choisir entre élections et développement, puisque selon lui les élections coûtent désormais très cher à la RDC. Mais aussi, entre les lignes, on a vu un Kabila presqu’à l’aise avec sa Constitution. Le site Kinshasa Times évoque à ce sujet les propos de l’opposant Vital Kamerhe qui déclare, dans une conférence de presse donnée un jour après : « La Constitution n’appartient pas à Kabila… » Une façon d’insinuer que le président ne peut en faire ce qu’il veut.

Kabila tire aussi sur l’ONU et la Belgique

Joseph Kabila avait aussi, en ligne de mire vendredi, la Belgique, ex-puissance coloniale avec laquelle plus rien ne va ou presque. Mais aussi l’ONU. Contre l’ONU très critique sur les droits de l’Homme en RDC, Kabila a lancé des attaques. « Kabila charge l’ONU : “Quel groupe armé la Monusco a-t-elle déjà réussi à éradiquer en RDC ?” », titre Actualité. Le président congolais soupçonne la mission onusienne de ne pas vouloir partir du pays. « Mais rester jusque quand ? Il n’y a rien de nouveau dans ce que je suis en train de dire. C’est depuis 2010 que j’ai demandé le plan de désengagement de l’ONU. Il n’y a pas une cogestion du pays avec la Monusco », a déclaré Joseph Kabila.

Bien plus, « Kabila accuse la Belgique de comploter contre son gouvernement : « On a des preuves » », cite 7sur7.

 


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Les commentaires récents (2)

  1. Le conseil sexuel est plus important dans la famille ça doit initier une idée vrai dans les têtes de jeunes il faut toujours sensibiliser les parents congolaises et leurs données les courantes de parler avec ses enfants