Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, abrite une dizaines de médias. Curieusement, la majorité de ces maisons de presse, pour ne pas dire toutes, sont partenaires du pouvoir en place. Ceci constitue une impasse à l’expression de l’opinion de l’opposition et de la société civile.
24 ans après la répression sanglante de la marche des chrétiens, l’opposition rêve d’une révolution alors que le processus électoral patine. Pour cela, elle a appelé à une journée « ville morte » sur l’ensemble du territoire. Les résultats diffèrent d’une ville à l’autre.
Le Président de la Commission électorale nationale indépendante en RDC, Corneille Nangaa vient de terminer son séjour dans la province du Sud-Kivu. Durant trois jours, il a rencontré différents acteurs politiques de la Majorité présidentielle, de l’opposition et de la société civile pour expliquer l’évolution du processus électoral et les défis de son institution avant l’organisation des élections.
Le 20 janvier dernier, Moïse Katumbi, l’ex gouverneur du Katanga, a invité les congolais à consacrer au moins deux minutes quotidiennes à une prière pour la paix et le processus électoral en République démocratique du Congo. Au quatrième jour de cette campagne, le maire de Lubumbashi a interdit « les manifestations publiques, politiques ou religieuses », stoppant ainsi la ferveur qui commençait à prendre parmi les lushois.
L’Église catholique prévoit d’annuler sa marche prévue le 16 février 2016 à Kinshasa. Elle indique que son esprit a été détourné par l’opposition politique, la majorité au pouvoir et les groupes de pression.
À un an de la fin du mandat de Joseph Kabila, les rumeurs de prolongation circulent en RDC. La conférence des évêques catholiques a appellé les dirigeants à respecter la Constitution, les pentecôtistes critiquent cette ingérence politique. Sont-ils eux-mêmes sans reproches ?
