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Tshisekedi, Olangi, Amviko, Moleka ou Mashako, qui nous manquera le plus en 2018 ?

L’année 2017 est passée comme une voiture, avec son cortège de malheurs. Mais nous ne pouvons oublier certains de nos illustres compatriotes qui nous ont quittés en 2017. Nous vous retraçons les parcours de cinq d’entre eux.

Etienne Tshisekedi wa Mulumba

L’opposant historique comme on l’appelait est décédé à Bruxelles, le 1er février 2017. Il est mort d’une embolie pulmonaire. Jusqu’à sa mort, il exerçait les fonctions de président de l’UDPS et du Rassemblement de l’opposition. De son vivant, le sphinx de Limete a été tour à tour recteur, député, ambassadeur, ministre, Premier ministre à plusieurs reprises, etc. Il s’est opposé à tous les régimes qui se sont succédé à Kinshasa, depuis Mobutu jusqu’à Kabila fils. Presque une année après sa mort, la question de son inhumation en RDC continue de diviser la classe politique congolaise. Nous pensons que l’enterrer dignement dans son pays serait le meilleur hommage que l’État congolais puisse lui rendre.

Timothée Moleka Nzulama

Il est décédé le 30 juin 2017 en Afrique du Sud. Issu d’une des familles réputées riches de Kinshasa, Timothée Moleka a été un des dignitaires de la deuxième République. Il était le grand frère d’Albert Moleka, ancien directeur de cabinet de Tshisekedi, et de Wivine Moleka, députée nationale. Timothée Moleka Nzulama a été ministre des Sports (2001-2003) et aussi gouverneur des provinces de Kinshasa et de l’ex-Bas-Zaïre (devenu Kongo Central). Opérateur économique et fervent sportif, il a aussi été président de coordination de l’AS V.Club (1980 et 1981), également ancien président du FC Kalamu, club qu’il avait conduit à plusieurs reprises en compétitions africaines interclubs. Il a aussi été président de la Fédération congolaise de handball. Il avait été évacué au mois d’avril 2017 en Afrique du Sud à la suite de la détérioration de son état de santé. C’est là qu’il a rendu l’âme, sept jours après l’inhumation de son jeune frère David Moleka Lolo quelques jours plus tôt. La famille Moleka a toujours été généreuse envers les musiciens congolais. Wivine Moleka est celle à qui JB Mpiana dédicaçait des chansons sous le nom « Impératrice Wiva ». D’autres musiciens l’appellent tout simplement « Maman Wiva ».

Le pasteur Joseph Olangi

Né en 1948, Joseph Olangi est décédé le 1er octobre en Afrique du Sud. Il était l’époux de madame Elisabeth Olangi, plus connue sous le nom de Maman Olangi, avec qui il a fondé un puissant groupe de prière appelé « Combat spirituel ». Il était également président et co-fondateur de la fondation Olangi Wosho depuis 1993. Le pasteur Joseph Olangi détenait un diplôme d’ingénieur civil-physicien de l’Université catholique de Louvain (obtenu en 1974). Il a été administrateur délégué, directeur général de BRIC international depuis 1996, mais aussi directeur au département organisation et contrôle à la Société nationale d’électricité SNEL (de janvier à août 1995). Leur groupe de prière s’étend sur toute l’étendue de la RDC mais aussi dans beaucoup de pays africains.   

Hélène Amviko Ewada

Elle est décédée le 5 octobre à Kampala (Ouganda). Elle était la représentante légale de l’Eglise Fraternité évangélique pentecôtiste en Afrique et au Congo (Fepaco/Nzambe Malamu), l’Eglise fondée par son défunt mari, Mzee Ayidini Abala. Ce dernier était connu mondialement pour avoir exercé un ministère puissant, accompagné de miracles et de prodiges. Mzee Ayidini a toujours été présenté comme étant le père des Eglises du réveil spirituel en RDC (Zaïre à l’époque), avant de quitter la terre des hommes en 1997 accomplissant ainsi 30 ans de ministère chrétien.

Plusieurs pasteurs congolais l’ont eu comme père spirituel avant de créer leurs propres églises. Pour rappel, Maman Amviko était le successeur de son fils biologique Pefa Ayidini, décédé également en 2005, à la tête de l’Eglise Fepaco/Nzambe Malamu, l’une des plus répandue au pays et regroupant un nombre important de fidèles.

Docteur Léonard Mashako Mamba

Il est décédé le 25 septembre à l’Hôpital du Cinquantenaire à Kinshasa. Né en 1951 à Rutshuru, Dr Mashako Mamba était agrégé de l’enseignement supérieur en médecine depuis 1988 après une spécialisation en gastroentérologie et nutrition pédiatrique. Il est également détenteur d’un certificat en endocrinologie digestive. Professeur ordinaire à la faculté de médecine de l’Université de Kinshasa depuis 1989, il a notamment occupé le poste de doyen de la même faculté. Mashako Mamba a été un des proches de l’ancien président Laurent Désiré Kabila, avec qui il était d’ailleurs jusqu’à ses instants ultimes le 16 janvier 2001. Il fut ensuite ministre de la Santé jusqu’à l’installation du gouvernement de transition en 2003. Il a été par la suite ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire dans les gouvernements Muzito I et Muzito II.

Quarante jours après sa mort, sa veuve Perpetue Tambu Sudila Mashako, a annoncé la création de la Fondation Léonard Mashako Mamba qui aura pour mission principale de pérenniser les œuvres laissées par l’illustre disparu. Il s’agit des œuvres suivantes : les cliniques Émeraude (à Ngaba et à Mikonga), l’association les  Amis de Mashako pour le développement (AMD) ainsi que  les activités agropastorales à Kasangulu dans la province du Kongo Central.

 


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