Politique

Le 24 avril marque la date de l’ouverture au multipartisme en RDC. Je me souviendrais toujours de cette célèbre phrase de Mobutu, larmes aux yeux, mouchoir à la main, du haut de la tribune qui l’a vu perdre son pouvoir dictatorial, il a dit: « …comprenez mon émotion ». Depuis, le Congo est passé d’un à plus de 400 partis politiques. Vivons-nous pour autant en démocratie ?

Dimanche 24 avril à Mbujimayi, les jeunes de la ligue UDPS ont profité d’un meeting pour réaffirmer leur vigilance vis-à-vis du processus électoral. Interview de Florent Ngandu, jeune avocat et président de la Ligue des jeunes de l’UDPS.

La RDC est aujourd’hui l’un des rares pays au monde où les citoyens n’ont pas de carte d’identité.

A une époque, la popularité d’un homme politique congolais se mesurait dans la rue. Quand il disait « ville morte », tout le monde suivait le mot d’ordre et restait à la maison. Quand il disait « marche pacifique », les gens descendaient dans la rue.

Le vocabulaire politique congolais traduit des réalités locales. Aujourd’hui, parlons des termes suivants : élection, manifestation, communicateur de la majorité présidentielle, autorité morale et constitution.

Le mouvement citoyen pour le changement (MCC), vient de lancer la campagne « Mpasi na ngai eza mpasi na yo » (mon problème, c’est ton problème), à destination des militaires et des policiers, pour éviter tout dérapage lors des manifestations. Fidèle Mugisho membre du mouvement citoyen pour le changement 2016 a répondu à nos questions.

Joseph Kabila ne dit pas clairement ce que tout le monde lit entre les lignes : il entend se maintenir au pouvoir au-delà du nombre de mandats que lui permet la Constitution de RDC. Comme le dialogue national inclusif patine et comme le chronogramme électoral constitutionnellement acceptable devient illusoire, la rue s’en mêle et exige du président une position claire.

Le régime de Kinshasa a vraiment dépassé les bornes. À l’approche de la fin du mandat de Joseph Kabila, on constate de nombreuses arrestations. Et même les jeunes filles.

La RDC est l’un des rares pays au monde qui n’a jamais connu plus de quatre présidents depuis son accession à l’indépendance, il y a plus de 55 ans. A mon avis, la population et les politiques ne sont pas vraiment armés en matière d’alternance politique. Que faire pour surmonter cet obstacle ?